L’allaitement présente de nombreux avantages que ce soit pour la maman ou pour le bébé. Seulement un beau jour, l’enfant doit être sevré pour des raisons pratiques ou encore tout simplement dans le but de commencer une diversification alimentaire. Le sevrage peut être une étape angoissante pour les mamans qui peuvent culpabiliser. Mais il y a plusieurs façons de s’y prendre afin que tout se passe bien pour la maman et pour son bébé.
Quel est le moment idéal pour sevrer un bébé ?
Il est possible de mettre un terme à l’allaitement à n’importe quel moment. Cependant, il faut tout de même être prudent que cela ne coïncide pas avec un autre événement important dans la vie de votre bébé qui risquerait de le chambouler. En effet, certains changements de la vie de tous les jours qui peuvent sembler anodins pour un adulte peuvent être très mal vécus par les bébés et les enfants. Il est donc préférable de les ménager au maximum afin que le sevrage se fasse sans encombre. Il est aussi conseillé de ne pas sevrer un bébé lorsqu’il est malade ou encore lorsqu’il a une dent qui pousse. En arrêtant l’allaitement dans ce genre de moment, le bébé risque d’être fragilisé.
En ce qui concerne les délais, il vaut mieux que le sevrage se fasse sur le long terme et qu’il soit le plus long possible dans l’idéal. Ainsi, il n’est pas conseillé de le faire à quelques jours du retour au travail. Si vous souhaitez que cela se fasse progressivement, sans frustrer votre bébé, prévoyez donc quelques semaines. Ainsi, commencez par remplacer la tétée la moins importante (souvent la première de la journée) par un biberon. Faites cela pendant une semaine avant d’en changer une autre puis quelques jours après encore une autre et ainsi de suite.
Comment procéder ?
N’hésitez pas à expliquer à votre bébé ce qu’il se passe. Il est important d’installer du dialogue autour du sevrage afin qu’il comprenne ce nouveau changement et qu’il soit prévenu. Il est possible qu’il s’y oppose, mais vous ne devez pas céder pour autant. Pour faciliter ce passage, vous pouvez placer près de son visage un tissu avec votre parfum pendant l’allaitement que vous pourrez lui mettre également lorsque vous lui donnerez le biberon.
Il est possible que le sevrage soit plus simple si ce n’est pas la maman qui donne le biberon. En effet, bébé n’aura pas la tentation de prendre le sein. Cela peut se faire également avec du lait maternel si vous souhaitez tirer votre lait. Souvent, les bébés peuvent être réticents à la tétine du biberon ou encore au goût du lait. Commencez donc par lui donner le biberon qui contient du lait maternel. N’hésitez pas non plus à mettre quelques gouttes de lait maternel sur la tétine, pour masquer l’odeur et le goût de celle-ci.
Vous pouvez le nourrir de lait maternel sans pour autant lui donner le sein pendant plusieurs mois. Pour cela, il vous suffit de congeler votre lait après l’avoir tiré. Le lait maternel peut être congelé 6 mois maximum au congélateur et 8 jours au réfrigérateur à moins de 4 °C. C’est une bonne façon d’habituer bébé au biberon sans trop le déstabiliser. Il est conseillé d’opérer un sevrage progressif, mais cela peut être douloureux pour la maman. En effet, les seins risquent d’être tendus puisqu’ils seront engorgés. Dans ce cas-là, il est préférable de demander conseil à votre médecin traitant ou à une sage-femme. Si toutefois le sevrage se passe bien et qu’il vous reste du lait, n’hésitez pas à le tirer et le congeler pour le donner au lactarium le plus près de chez vous. Ce lait sera ensuite donné aux grands prématurés pour qui il est vital.
Et après ?
En ce qui concerne la température des biberons, il n’est absolument pas nécessaire de les réchauffer. En effet, le lait maternel est à température ambiante. Il vaut donc mieux ne pas réchauffer le biberon puisque ce serait un changement de plus pour votre bébé qui risquerait de ne pas vraiment apprécier.
Pour les doses, il faut tout simplement respecter l’appétit de votre bébé. S’il s’agit d’un nourrisson, il faudra donc le nourrir à chaque fois qu’il le réclame. Cependant après le sevrage, vous pouvez continuer de le nourrir au même rythme qu’auparavant. Si toutefois vous sentez qu’il en demande un peu plus, vous pouvez demander conseil à votre pédiatre.
