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Cordon ombilical : un lien unique entre une mère et son bébé

Crédits : iStock

Le cordon ombilical est un véritable symbole du lien qui uni une mère à son bébé. En effet, durant la grossesse, il permet au fœtus de survivre et est coupé dès la naissance, ce qui marque le début de l’indépendance du nouveau-né. Il joue donc un rôle primordial et laisse une trace à vie sur le corps de tous : le nombril.

À quoi sert-il ?

Le cordon ombilical permet de faire vivre le fœtus, puisqu’il est relié au placenta qui lui permet d’avoir de la nourriture et de l’oxygène à travers le sang de la maman. Il contient en effet trois vaisseaux : deux artères qui entourent une veine. Les artères permettent d’éliminer les déchets, alors que la veine permet au fœtus d’être nourri et d’avoir suffisamment d’oxygène. Dans certains cas, le cordon ombilical ne possède qu’une seule artère. La grossesse est alors suivie de près pour s’assurer que le fœtus ne présente aucun retard de croissance.

L’accouchement

C’est au moment de l’accouchement que ce lien entre la mère et son enfant est définitivement coupé. Avant de couper le cordon, l’équipe médicale pose une pince spéciale à environ 1 centimètre du nombril afin d’arrêter la circulation du sang qui reste dans le cordon. Généralement, les médecins proposent au papa de couper le cordon, ce qui est un geste très symbolique lui permettant de commencer à prendre sa place dans cette nouvelle vie de famille.

Dans certains pays, une coutume qui vise à laisser le cordon relié entre le bébé et le placenta jusqu’à ce que le cordon ombilical sèche (entre trois et huit jours) permettrait au bébé de ne pas vivre une séparation trop brutale avec sa maman. Cette pratique lui permettrait d’être par la suite plus apaisé et plus facilement manipulable. C’est ce qu’on appelle un « bébé lotus« . Le nombril du bébé cicatriserait également plus rapidement grâce à cette méthode.

Que faire du cordon ?

Le cordon ombilical contient des cellules souches hématopoïétiques qui permettent de soigner des maladies, notamment celles qui sont dues à des dysfonctionnement de la moelle osseuse (leucémie, myélome ou encore lymphomes).

Ainsi, avant l’accouchement, il est possible d’émettre le souhait de préserver le sang du cordon ombilical auprès de la maternité dans laquelle la jeune maman va accoucher. ll faudra pour cela remplir un formulaire qui stipule que la maternité a le droit de se servir du sang du cordon ombilical. Cependant, cette petite intervention n’est possible que dans les maternités du Réseau français de sang placentaire, et il n’en existe que trente en France. Le prélèvement ne pourra pas non plus avoir lieu si, au moment de l’accouchement, le bébé ou la maman ont besoin de soins particuliers. Les équipes médicales n’auront dans ce cas-là pas le temps de s’occuper de tout.

Le sang du cordon est ensuite stocké dans une banque agréée du Réseau français de sang placentaire dans l’attente d’une demande de don.

Chute du cordon

Le bébé, quant à lui, garde les jours qui suivent l’accouchement un morceau de cordon à son nombril qui tombera généralement dans ses deux premières semaines de vie. La maternité montrera dès le premier jour aux parents les soins qu’il faudra apporter au cordon afin qu’il ne s’infecte pas et tombe en toute sécurité le moment venu. Il faudra donc le nettoyer chaque jour, et même les jours qui suivent sa perte, afin que le nombril cicatrise bien. Même si cela peut paraître impressionnant, il ne faut surtout pas avoir peur de blesser le bébé en désinfectant le cordon. Ce dernier ne possédant aucun nerf, le bébé ne sentira absolument rien.

Si le cordon perd du sang régulièrement, s’il dégage une odeur inhabituelle, s’il enfle et devient rouge ou s’il ne tombe pas un mois après l’accouchement, il devient nécessaire de consulter un médecin.