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Don d’ovocytes : tout savoir sur cette procédure

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L’infertilité est un mal qui touche de plus en plus de couples qui peuvent souffrir considérablement de cette incapacité à avoir des enfants. S’il s’avère que c’est la femme qui présente des problèmes, le couple peut alors bénéficier d’un don d’ovocytes. Ces dons, gratuits et anonymes, peuvent permettre à de nombreux couples de réaliser leur rêve de pouvoir enfin pouponner un nouveau-né.

Comment se déroule un don d’ovocytes ?

Malheureusement, très peu de femmes ont déjà fait don de leurs ovocytes, et bien souvent parce qu’elles sont mal renseignées sur le sujet. Il existe en effet une réelle méconnaissance à propos du don d’ovocytes, mais aussi de nombreuses idées reçues. Il est vrai que le don d’ovocytes est plus contraignant qu’un don de sperme, mais reste cependant tout à fait réalisable.

Pour être donneuse, il suffit de remplir deux conditions : être en bonne santé et avoir entre 18 et 37 ans. Avant 2011, il fallait aussi que les donneuses aient eu au moins un enfant. Mais, devant une pénurie évidente d’ovocytes et de nombreux couples infertiles en attente, les conditions d’accès ont été assouplies pour autoriser toutes les femmes âgées de 18 à 37 ans à donner leurs ovocytes via la loi bioéthique de 2011. Avant de commencer les traitements, la donneuse doit d’abord effectuer quelques examens médicaux afin de s’assurer de sa bonne santé et écarter les risques de maladies infectieuses, puis réaliser une échographie pelvienne ainsi qu’un caryotype (une « carte » des chromosomes).

Si la donneuse remplie ces conditions, elle va ensuite devoir subir une stimulation ovarienne pendant 10 à 12 jours. Grâce à une injection sous-cutanée quotidienne, plusieurs ovocytes vont arriver à maturation. Durant cette période, la donneuse est suivie médicalement avec 3 ou 4 prises de sang, mais aussi par des échographies ovariennes afin de constater si son corps supporte bien le traitement. Cela permet également d’adapter les injections au cas par cas selon la réponse du corps. À la fin de ce traitement, les ovocytes sont prélevés au cours d’une journée où la donneuse est hospitalisée. La loi prévoit d’ailleurs que les donneuses puissent bénéficier d’une autorisation d’absence de la part de leur employeur.

À la suite de cette ponction, la donneuse est encore suivie médicalement afin de s’assurer qu’elle ne souffre d’aucune complication, ce qui est d’ailleurs rarissime.

Le don d’ovocytes est gratuit et anonyme. Le couple ne peut donc absolument pas chercher lui-même une donneuse, puisque ses ovocytes ne leur reviendront pas. Cependant, cela permet tout de même d’accélérer leur démarche. En effet, la pénurie d’ovocytes est telle que si un couple se présente avec une donneuse, il permet alors « d’élargir les rangs » des donneuses, et donc d’en compter une nouvelle. Ainsi, les couples qui trouvent eux-mêmes des donneuses bénéficieront d’un traitement de faveur pour l’aide apportée et verront leur démarche accélérée.

Crédits : iStock

Le couple receveur

Le don d’ovocyte concerne les couples dont les femmes n’ont pas naturellement d’ovocytes (s’ils présentent des anomalies ou s’ils ont été détruits à la suite d’un traitement médicamenteux). Les couples qui présentent trop de risques de transmission d’une maladie grave peuvent également profiter d’un don d’ovocytes. Dans tous les cas, le couple doit être en âge de procréer.

Après la ponction des ovocytes de la donneuse, les médecins procèdent à une fécondation in vitro avec le sperme de l’homme du couple receveur. Quelques jours plus tard, un ou deux embryons créés seront implantés dans l’utérus de la receveuse. S’il en reste, le couple aura la possibilité de les congeler et pourra les réutiliser dans un délai de cinq ans.

Puisque le don est parfaitement anonyme, la donneuse ne pourra absolument pas revendiquer un lien avec l’enfant né, puisqu’en plus de cela, elle est dans l’obligation de signer un document qui certifie sa renonciation.