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Endométriose : une maladie qui inquiète les femmes

Crédits : iStock

L’endométriose est une maladie qui fait de plus en plus parler, grâce notamment à certaines célébrités, comme Laetitia Milot, qui est d’ailleurs devenue la marraine de l’association EndoFrance. C’est notamment grâce à cette dernière que les langues commencent à se délier autour de cette maladie préoccupante qui ne touche que les femmes et qui peut rendre stérile…

Qu’est ce que l’endométriose ?

L’endométriose toucherait aujourd’hui une femme sur dix, et conduit dans certains cas à l’infertilité. Il s’agit en fait d’une maladie gynécologique, encore très méconnue du grand public, mais aussi des médecins, qui ne savent pas encore vraiment quelles peuvent être les causes de l’endométriose.

Il s’agit en fait de la présence de muqueuse utérine, également appelée endomètre, en dehors de la cavité utérine où elle devrait normalement être. En temps normal, à chaque cycle, sous l’effet des hormones, l’endomètre va devenir plus épais et, s’il n’y a pas de fécondation, il se désagrège et saigne : ce sont les règles. Pour une femme atteinte d’endométriose, les cellules vont remonter dans les trompes et un tissu (semblable au tissu endométrial) se développe à l’extérieur de l’utérus, provoquant des lésions et des kystes notamment sur le col utérin, les trompes, les ligaments, les ovaires, le péritoine, le vagin ou encore la vulve. Mais ces lésions peuvent aussi migrer sur des organes qui ne sont pas génitaux : la vessie, le caecum, l’appendice, le côlon ou encore le sigmoïde.

Les symptômes

L’endométriose se caractérise généralement par de très fortes douleurs au moment des règles. En effet, il s’agit de douleurs telles que les femmes qui en souffrent ne peuvent plus bouger et doivent se contenter de rester allongées. Or, même si les règles sont un processus tout ce qu’il y a de plus naturel, ces douleurs extrêmement intenses ne le sont absolument pas.

Les femmes atteintes d’endométriose souffrent également de règles très abondantes, que ce soit en durée ou en quantité. Elles peuvent aussi avoir des douleurs au moment des rapports sexuels.

Malheureusement, l’endométriose est très difficile à diagnostiquer, puisque les symptômes peuvent varier d’une femme à l’autre. De plus, les douleurs au moment des règles sont relativement fréquentes chez les femmes en général, mais cela ne signifie pas que toutes sont atteintes d’endométriose.

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L’endométriose est diagnostiquée en moyenne 5 ans après son apparition, ce qui lui laisse le temps de faire bien des dégâts dans le corps. Sur le long terme et si elle n’est pas prise en charge à temps, l’endométriose peut entraîner l’infertilité. Elle est d’ailleurs régulièrement diagnostiquée à l’occasion d’un bilan de fertilité à la suite d’échecs pour concevoir. Il est donc bien souvent trop tard pour la traiter.

Les examens pour diagnostiquer l’endométriose

Il existe différents moyens pour diagnostiquer cette maladie :

  • Pour visualiser les kystes et les lésions, il est possible d’effectuer une échographie pelvienne ou endovaginale
  • Toujours pour localiser les lésions, ou encore pour constater ou non des problèmes de perméabilités des trompes de l’utérus, une hystérosalpingographie peut être préscrite
  • Des examens radiologiques peuvent également être faits dans les zones où l’on suspecte des lésions
  • Enfin, l’imagerie par résonance magnétique (IRM) peut aussi être très efficace, et plus précise qu’une échographie

Quels traitements ?

L’endométriose est encore une maladie très mal connue par les spécialistes, qui ont encore beaucoup de mal à comprendre son fonctionnement. Les traitements possibles permettent donc de faire disparaître les symptômes, mais pas la maladie elle-même :

  • La prescription d’une pilule contraceptive en continue, afin d’arrêter les règles. Cela permet de stopper les symptômes, mais aussi la maladie le temps de la prise de la pilule
  • Des traitements antalgiques qui permettent de limiter les douleurs
  • Un traitement chirurgical qui consiste à enlever toutes les lésions. Même si cette intervention ne permet pas de mettre un terme à l’endométriose, elle est tout de même très efficace à condition de reprendre la pilule en continu par la suite afin d’éviter les risques de récidive.