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« Guérir le cancer de l’enfant au 21e siècle » : une campagne émouvante de lutte contre la maladie

Crédits : iStock

Noé Lemos, un jeune garçon décédé à l’âge de 10 ans, incarne la campagne de sensibilisation contre le cancer lancée par la fondation Gustave-Roussy. Affiché le long de la façade de la majestueuse Tour Montparnasse, le visage expressif de Noé émeut les passants par son message poignant : « Un cancer à 7 ans, sérieux ? »

Le cancer : une cause majeure de décès chez les jeunes

En trois décennies, le cancer de l’enfant aurait connu une hausse de 13%. C’est ce que dévoile le Centre international de recherches contre le cancer (CIRC) via une étude récemment publiée dans la revue The Lancet Oncology. Il est d’ailleurs aujourd’hui la première cause de décès par maladie chez les enfants de plus d’un an. La leucémie, la tumeur du système nerveux et le lymphome sont les trois formes de cancers les plus courants chez les jeunes.
En France, plus de 1700 enfants sont diagnostiqués du cancer chaque année et près d’un tiers d’entre eux y succombent. Le petit Noé, désormais effigie de la campagne de lutte contre le cancer des enfants, fait notamment partie de ces derniers.

Un combat qui aura duré 3 années pour Noé…

C’est à l’âge de 7 ans que le jeune Noé a été diagnostiqué d’un gliome infiltrant du tronc cérébral, un cancer encore incurable aujourd’hui. Son espérance de vie avait été estimée de 3 à 9 mois, mais c’était sans compter sur sa combativité et la détermination sans faille de ses parents. Pendant 3 ans, ils ont lutté et voyagé pour garder Noé en vie. Leur volonté n’a pourtant pas suffi puisque le petit garçon a succombé le 24 septembre 2014 à sa maladie. Fier de ce combat, Frédéric Lemos, le papa, a d’ailleurs affirmé que malgré ses rechutes, ses 36 IRM et ses douloureux traitements, le sursis de son jeune fils leur a permis de partager d’innombrables moments de joie et de gaieté, et c’est notamment ce qui l’a poussé à « embrayer ». 

Et que son père continue désormais

« Mon fils ne reviendra pas, mais il y a tous les autres », déclare Frédéric Lemos. Après la mort de son garçon, cet homme au grand cœur n’a pas cessé de lutter. Selon lui, il est urgent que tous les parents se serrent les coudes et retroussent leurs manches pour mieux combattre et guérir la maladie. Il est ainsi à l’origine de la campagne « Guérir le cancer de l’enfant au 21e siècle » dont son fils en est le symbole. En effet, depuis le 30 août dernier et jusqu’à fin septembre, un énorme cliché du visage de l’enfant habille les 22 étages de la tour Montparnasse à Paris. « Ce n’est pas un hommage, c’est un appel à la solidarité », affirme le père déterminé, même si « Noé aurait bien aimé voir sa bouille en aussi grand… », ajoute-t-il. 

La photo dévoile le visage boudeur du petit garçon alors qu’il n’avait encore que 5 ans et aucune idée de ce qui l’attendait. Son papa, qui était derrière l’appareil à ce moment-là, se souvient que le jeune homme ne pouvait pas manger le « repas des grands » au restaurant, mais seulement le menu « enfant », un différend qui aurait donc causé son mécontentement. Cette photo, néanmoins souvenir d’un moment heureux, est devenue l’emblème d’une longue lutte et les yeux provocateurs de l’enfant semblent dire : « Un cancer à 7 ans, sérieux ? », soulignant la gravité de cette réalité. 

Guérir le cancer de l’enfant au 21e siècle

Lancée fin août dernier par la fondation Gustave-Roussy et largement financée par Frédéric Lemos, la campagne de lutte contre le cancer a pour objectif de sensibiliser le public et de collecter 10 millions d’euros d’ici à 2020 dans le but de financer la recherche de l’institut Gustave-Roussy. Les fonds levés par la campagne seront destinés à financer les recherches sur la génétique et l’immunothérapie ainsi qu’à améliorer la qualité de la prise en charge des patients.

Même si la qualité et l’efficacité des soins octroyés aux enfants se sont significativement améliorées au cours des dernières années, la route est encore longue. Associée à l’opération « Septembre en Or », la campagne de sensibilisation appelle donc à participer à la collecte de fonds en partageant notamment le message #ORducommun sur les réseaux sociaux.

Sources : LCI ; La Parisien ; Santé Magazine (1) (2)

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