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L’insomnie augmenterait le risque de naissance prématurée

Crédits : iStock

De nombreux facteurs peuvent expliquer une naissance prématurée. Il y a quelques mois, une étude publiée dans Obstetrics & Gynecology a affirmé que les troubles du sommeil, et notamment l’insomnie durant la grossesse, pourrait être l’une des causes de certains accouchements avant terme.

Prématurité : plus si rare

La prématurité ne cesse d’augmenter dans le monde ces dernières années. En effet, on compterait aujourd’hui plus d’un bébé sur dix qui naîtrait prématurément, c’est-à-dire à moins de 37 semaines de grossesse. Des naissances à risque, après lesquelles certains bébés ne survivent pas. La France n’est pas épargnée non plus par ce phénomène, puisqu’on compte entre 50 000 et 60 000 naissances prématurées par an. Nous savons d’ores et déjà que certains facteurs, comme l’hypertension, le tabac ou encore l’âge de la future-maman augmentent les risques. Mais une récente étude est venue pointer du doigt l’insomnie qui, bien que très courante chez les femmes enceintes, pourrait mettre en danger le fœtus.

Quel lien entre insomnie et prématurité ?

Cette recherche, qui a été menée en Californie sur 3 millions de femmes enceintes, démontre un lien entre l’insomnie ou l’apnée du sommeil de ces dernières et le risque de naissances prématurées. En effet, l’insomnie chez les femmes enceintes augmenterait de 40% les risques de naissances prématurées. Même si celles-ci sont très bien prises en charge aujourd’hui, il est toujours difficile de faire face à des naissances de bébés très prématurés, c’est-à-dire qui naissent avant 34 semaines de grossesse. Seulement, l’étude montre que le manque de sommeil chez la femme enceinte augmenterait aussi les risques de très grande prématuré, car 5,3 % des femmes ayant des troubles du sommeil accouchent avant 34 semaines, alors que ce taux est de 2,9 % pour le reste de l’échantillon.

Une étude à approfondir

Les chercheurs pensent cependant que le manque de sommeil n’est pas la cause directe des naissances prématurés, mais qu’il déboucherait sur d’autres facteurs, qui eux sont à risque. On sait par exemple que l’insomnie peut causer des problèmes immunitaires ou encore une augmentation de l’inflammation. Ces critères pourraient donc être directement responsables de naissances prématurées. Ainsi, pour approfondir ces résultats, les chercheurs vont mener une nouvelle étude sur un nouveau panel de femmes enceintes afin d’étudier les effets d’une thérapie cognitivo-comportementale sur l’insomnie. En effet, en améliorant le sommeil des femmes enceintes, ils pourront observer s’il y a ou non une baisse des naissances prématurées.

Sources : Le Figaro, Doctissimo

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