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Mères porteuses : mieux comprendre le parcours de la GPA

Crédits : iStock

La GPA (gestation pour autrui) est une pratique parfaitement interdite en France qui consiste à faire appel à une mère porteuse afin d’implanter dans son utérus un ou plusieurs embryons n’ayant aucun lien génétique avec cette dernière. Cette pratique, qui crée régulièrement la polémique, est pourtant bien mal connue par un bon nombre de personnes.

Qu’est-ce que la GPA ?

La GPA consiste à implanter dans l’utérus d’une femme un ou plusieurs embryons afin qu’elle mène la grossesse à terme. À l’issue de celle-ci, le ou les bébés seront confiés à la famille qui en a fait la demande, moyennant finance. Si en France il est interdit de faire appel à une mère porteuse, certains pays autorisent quant à eux cette pratique très controversée. Les profils des demandeurs peuvent varier selon la législation du pays :

  • Un couple au sein duquel la femme ne peut pas porter naturellement son enfant pour des raisons de santé
  • Un couplela femme ne souhaite pas porter son enfant pour éviter les contraintes d’une grossesse
  • Un homme seul qui souhaite avoir un enfant
  • Un couple d’hommes qui souhaite avoir un enfant

Lorsqu’une personne seule ou un couple fait appel à une mère porteuse, plusieurs possibilités se présentent :

  • Il est possible d’inséminer la mère porteuse avec les gamètes des deux membres du couple. Ainsi, l’enfant sera biologiquement celui du couple, la mère porteuse n’a aucun lien avec l’enfant.
  • Il est aussi possible de faire appel à des dons, que ce soit un don d’ovocytes ou de spermatozoïdes selon la configuration. Dans ce cas-là encore, la mère porteuse n’a aucun lien génétique avec l’enfant qu’elle porte.

Tout de suite après l’accouchement, la mère porteuse doit immédiatement remettre l’enfant à ses parents, car elle aura signé au préalable un contrat avec eux qui stipule qu’elle n’a aucun droit sur l’enfant à naître. Selon les législations, la mère porteuse peut être rémunérée pour cet acte. C’est d’ailleurs ce qui pousse un grand nombre à se lancer dans cette aventure, car les tarifs sont bien souvent très alléchants.

Interdite en France, mais autorisée ailleurs

La gestation pour autrui est autorisée dans plusieurs pays, même si la législation varie à chaque fois : en Australie, en Grande-Bretagne, en Finlande, en Russie, dans certains états des États-Unis, en Grèce, en Roumanie, en Israël, en Nouvelle-Zélande, en Afrique du Sud, au Canada, au Brésil, en Iran ou encore en Argentine.

La France interdit cependant formellement la GPA et alimente régulièrement le débat public. En effet, la question de l’éthique se pose régulièrement, puisque pour beaucoup, la gestation pour autrui revient à faire du corps de la femme une marchandise, au même titre que l’enfant qu’elle porte. Le fait de payer une personne pour porter son enfant n’est donc pas du goût de tous, de peur des éventuelles dérives financières. Il y a également la question de l’attachement de la mère porteuse pour l’enfant qui pose problème. Cependant, le fait de l’interdire en France ne signifie pas pour autant qu’aucun couple ne se tourne vers la GPA. En effet, puisqu’ils n’ont pas le droit d’utiliser cette méthode en France, beaucoup se dirigent vers les pays dans lesquels la pratique est autorisée. Bon nombre de personnes dénoncent donc ce « tourisme procréatif« , mais aussi les dérives que cela peut amener. En effet, ces enfants nés à l’étranger de mères porteuses ne peuvent généralement pas obtenir la nationalité française. Les procédures sont très longues et difficiles pour les parents qui souhaitent ensuite ramener leur enfant dans l’hexagone. La vraie question est donc de savoir si la meilleure solution ne serait pas d’autoriser la GPA en France de façon à ce qu’elle soit strictement encadrée pour éviter toute dérive, mais surtout pour éviter à des centaines de couples chaque année d’aller chercher leurs enfants dans d’autres pays.

De nombreuses interrogations demeurent autour de la gestation pour autrui et il est difficile de savoir quelle sera la bonne décision à prendre. Cependant, ce changement ne semble pas encore prévu, puisque le président Emmanuel Macron a d’ores et déjà annoncé que la GPA n’était absolument pas au programme pour le moment.

Sources : Parents, MagicMaman, Wikipédia

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