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Quand la peur et l’anxiété gâchent la vie de l’enfant

Crédits : iStock

Presque tous les enfants ont des peurs, et c’est bien naturel. Seulement, dans certains cas, celles-ci sont si intenses qu’elles viennent presque gâcher leur vie. Ils deviennent alors constamment anxieux et stressés et perdent toute l’innocence des enfants de leur âge. Il est donc important pour les parents d’agir rapidement avant que cela ne tourne à l’obsession.

Comprendre la peur

Bien souvent, les peurs des enfants peuvent paraître complètement abstraites voire insensées pour les adultes. Seulement, pour pouvoir aider son enfant à les surmonter, il est avant tout essentiel de pouvoir les comprendre. Il est donc important de le prendre au sérieux et de ne surtout pas les sous-estimer. L’enfant pourrait alors se sentir vexé et triste de ne pas trouver le soutien souhaité, alors que la présence de ses parents est essentielle pour que la peur lui passe un jour.

Les premiers signes de peur peuvent se manifester lorsque l’enfant n’est encore qu’un bébé. Ces peurs ne sont pas préoccupantes, puisqu’il s’agit surtout de sursauts lorsqu’il entend un bruit fort ou encore d’une angoisse lorsque ses parents ne sont plus dans son champ de vision. La véritable peur apparaît en fait aux alentours de deux ans, lorsque l’enfant est alors capable d’imaginer certaines choses.

Ainsi, entre deux et cinq ans, les peurs d’un enfant naissent principalement de son imagination, comme la peur des monstres par exemple. Seulement, à partir de cinq ans, les peurs deviennent bien plus concrètes et se basent sur la réalité : peur du ridicule, de l’accident, du voleur, de la mort ou encore de l’abandon. Et puisqu’à cet âge-là l’enfant bénéficie encore d’une imagination débordante, ses réactions peuvent parfois sembler disproportionnées.

Il est vrai que parfois, les peurs des enfants n’ont pas vraiment de sens, mais elles ne surviennent pas au hasard. Il s’agit généralement d’un élément déclencheur qui a eu lieu auparavant et qui a fait naître ce sentiment de peur.

Intervenir

Les parents doivent être d’une aide précieuse pour les enfants afin de les aider à surmonter cette peur. Bien souvent, ces angoisses, même si elles se basent sur la réalité, ont très peu de chance de se concrétiser. Sans pour autant lui faire comprendre que cette peur est infondée, il faut tout de même lui expliquer que les probabilités pour que cela se produise sont très faibles.

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Généralement, les peurs des enfants passent avec l’âge. Seulement, dans certains cas, il est également possible que ces peurs se développent et se transforment en réelles phobies. Ainsi, si à l’âge de 10 ans l’enfant souffre encore d’une réelle anxiété qui remonte à sa petite enfance, il devient très important de se pencher réellement sur son cas afin de savoir quelle est la source de cette peur mais aussi comment la faire passer. Il est possible que cette angoisse soit née à la suite d’un événement perturbant que l’enfant a du mal à oublier. Si cette peur devient réellement handicapante dans son quotidien, il est alors important de consulter un spécialiste.

Un besoin d’être rassuré

Les parents doivent pouvoir rassurer l’enfant, sans pour autant lui laisser croire que ses peurs sont fondées et réelles. Il ne faut donc pas « chasser les monstres » avec lui, puisqu’il risquerait de croire que ces derniers existent réellement. Pour le rassurer, les parents doivent donc trouver le délicat point d’équilibre entre le réconfort et le rappel à la réalité.

L’enfant doit pouvoir mettre des mots sur sa peur et ne doit pas avoir honte de l’exprimer, encore moins à ses parents. Il faut donc prendre le temps de discuter avec lui de ce sujet afin qu’il puisse s’exprimer sans tabou. C’est un moyen pour lui de libérer toute l’angoisse qu’il a, mais aussi pour les parents de mieux comprendre ce qui le tracasse.

Il est important pour l’enfant de ne pas être pris par surprise lorsqu’il s’agit d’une situation qui pourrait lui faire peur. Ainsi, si ce dernier a peur des chiens, ses parents doivent impérativement le prévenir lorsqu’ils se rendent chez quelqu’un qui en possède un. Dans le cas contraire, il pourrait se sentir trahi et cela ne ferait que renforcer sa peur. Il ne doit pas non plus être forcé d’affronter sa peur, puisque ce genre de comportement ne ferait que renforcer son angoisse. La décision doit lui revenir, et le rythme avec lequel il le fait aussi. Inutile donc de le forcer à caresser le chien, il vaut mieux qu’il prenne lui-même la décision de l’approcher.

Dans de nombreux cas, les angoisses des enfants sont en fait celles des parents. Inconsciemment, ces derniers ont exprimé devant leur enfant leurs angoisses. Seulement, le fait de voir son père ou sa mère dans un tel état d’anxiété peut déclencher une peur chez l’enfant. Il a souvent tendance à voir ses parents comme des figures de courage et le fait de les voir paniquer peut alors lui faire penser que la chose qui les effraie doit vraiment être angoissante. Les parents doivent donc eux aussi parvenir à calmer leurs peurs et faire en sorte de ne pas les transmettre à leurs enfants.