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Syndrome de « la tête plate » : faut-il s’en inquiéter ?

Crédits : Pixabay - PublicDomainPictures

La plagiocéphalie est un terme qui désigne l’aplatissement du crâne chez les bébés. Ce syndrome apparaît lorsqu’un bébé est trop souvent couché sur le dos et qu’il ne change pas régulièrement de position. Cette semaine, ce sujet revient sur la table. En effet, la Haute Autorité de santé (HAS) a rendu publique sa décision de créer une campagne d’information à ce sujet après plusieurs alertes lancées par l’association Le Lien.

Pour prévenir de la mort subite du nourrisson

Depuis quelques années, les médecins recommandent aux parents de coucher leur bébé sur le dos afin d’éviter les risques de mort subite du nourrisson. Une décision que semblent appliquer de nombreux parents puisque les spécialistes ont observé une augmentation du nombre de bébés présentant un syndrome de « la tête plate » (également appelé plagiocéphalie). En effet, les os du crâne des bébés ne sont pas encore suffisamment bien soudés, ils sont donc très malléables pendant les premiers mois. Cependant, une fois qu’ils ont pris leur forme définitive, il est très difficile de revenir en arrière. Cela peut tout de même se faire grâce au port de casques spécifiques qui coûtent très cher.

Crédits : Pixabay — PublicDomainPictures

Au-delà de l’aspect purement physique, la plagiocéphalie peut également présenter certains risques de scolioses ou encore des déformations de la mâchoire. C’est la raison pour laquelle la Haute Autorité de Santé a pris la décision de lancer une campagne d’information sur ces risques.

Cependant, cette décision n’est pas du goût de tous. En effet, l’Association nationale des centres référents sur la mort inattendue du nourrisson semble redouter que cette campagne encourage les parents à coucher de nouveau leur nourrisson sur le ventre alors que c’est « un facteur de risque reconnu pour le nourrisson » qui augmenterait significativement les risques d’étouffement. L’association suggère ainsi de simplement varier les postures (sommeil du côté droit ou gauche en alternance), mais aussi de laisser la motricité de l’enfant jouer son rôle puisque c’est en le forçant à rester de longues heures dans la même position que le risque de plagiocéphalie devient grand.