Des chercheurs français sont parvenus à prouver que, dès l’âge de 3 mois, les bébés distinguent mieux la peur sur les visages des adultes que les signes de joie tels que les sourires.
Des préférences visuelles
Ce sont des chercheurs du laboratoire de psychologie et neurocognition de l’Université Grenoble Alpes (CNRS) qui se sont intéressés à savoir quels étaient les sentiments que les bébés étaient capables de détecter, et ce, dès leur plus jeune âge. On savait déjà que les expressions de peur sur le visage retenaient plus l’attention des bébés qui ont de 5 à 7 mois. Seulement, cette nouvelle étude a permis de mettre en évidence que, dès 3 mois, les bébés sont capables de reconnaître la peur sur un visage bien mieux que de la joie.
Les scientifiques ont donc présenté à des bébés de 3 mois et demi, 6 mois et 12 mois plusieurs photos. Sur certaines, il était possible de distinguer des visages légèrement floutés qui exprimaient la peur ou au contraire la joie, et sur d’autres simplement des tâches.
Tout naturellement, les bébés ont porté bien moins d’attention aux photos qui se composaient que de tâches ou dont les portraits été très floutés. Cela prouve qu’ils étaient donc capables de détecter les visages. Les scientifiques ont ensuite constaté que les bébés manifestaient un plus grand intérêt pour les visages exprimant de la peur que pour ceux qui dépeignaient des signes de joie, et ce, dès 3 mois.
Les nourrissons sauraient donc dès leur plus jeune âge détecter parfaitement un sentiment de peur sur le visage. Malheureusement, cette étude ne permet pas de savoir quels sont les éléments du visage qui attirent réellement leur attention (les yeux, la bouche, les sourcils…) ?
Sources : Sciences et Avenir, Ouest France
