Le Yes Day est un principe né aux Etats-Unis qui consiste pendant une journée à ne rien refuser à ses enfants. Il faut donc à la moindre question et à chaque demande répondre simplement « oui ». C’est un moyen pour tester l’éducation positive, mais aussi de constater quelles sont les limites des enfants (s’ils en ont vraiment…)
Aujourd’hui, tout est permis !
Les parents le savent bien : chaque journée se solde par un nombre incalculables de NON ! Il y a les non justifiés, les non de fatigue, et les non juste parce qu’on n’a pas envie. Bref, les enfants ont pour habitude d’entendre ce court mot qui peut en un instant mettre fin à tous leurs espoirs. Il ne s’agit pourtant pas de méchanceté, mais plutôt d’éducation, de sécurité, de rappels à l’ordre ou tout simplement de fatigue. Et même si les enfants doivent apprendre la frustration, qui n’a jamais rêvé d’une journée durant laquelle la réponse à toutes ses questions soit « oui » ?
C’est le principe même du Yes Day, qui est une démarche d’éducation positive qui vise à montrer aux enfants la confiance que leurs parents leur portent. Cette idée tirée du livre d’Amy Krouse Rosenthal permet aussi aux parents comme aux enfants de passer une journée conviviale durant laquelle chacun est plus apaisé (surtout les enfants). Il est possible que les parents doivent faire face à quelques grosses frayeurs, mais qu’ils soient aussi impressionnés par les capacités à prendre des responsabilités de leurs enfants.
Les bienfaits du Yes Day
Personne n’a dit que le Yes Day serait une journée reposante pour les parents, loin de là. Il s’agit surtout d’une journée qui va permettre à chacun de se découvrir sous un nouveau jour. Les parents vont également apprendre d’eux-mêmes pendant cette journée.
Tout d’abord, les conflits seront certainement bien moins nombreux durant ces 24 heures. Les enfants auront tous les droits (ou presque), ce qui permet d’éviter bien des caprices. Tout le monde sera donc plus détendu, et l’ambiance bien plus agréable donc. C’est aussi l’occasion pour les parents de profiter des enfants sans pour autant être le vilain papa ou la méchante maman qui n’autorise jamais rien. Parce que oui, c’est parfois plaisant d’être le parent gentil et cool ! Les parents qui jouent le jeu du Yes Day auront également un nouveau regard sur l’éducation par la suite. En effet, ils constateront que certaines contestations qu’ils avaient pour habitude de formuler ne sont pas toujours nécessaires, et qu’il est possible d’éviter les caprices et les crises de larmes en agissant autrement.
Pour les enfants, cette journée sera aussi surprenante que constructive. Ils seront certainement dans un premier temps étonnés (mieux vaut ne pas les informer à l’avance de la date du Yes Day, pour ne pas qu’ils complotent des demandes parfaitement extravagantes), puis se laisseront volontiers prendre au jeu. Les enfants ont parfois besoin d’entendre « oui » à leur requête, simplement pour constater qu’ils sont légitimes et qu’il est possible d’avoir confiance en eux. Cette journée sera donc l’occasion pour eux d’être plus confiants, mais aussi de réaliser quelles sont les demandes qui méritent d’être acceptées, et les autres.
Imposer quelques règles
Même si durant cette journée « tout est autorisé » en principe, il est tout de même important qu’elle soit un minimum cadrée et que certaines règles soient établies au préalable pour ne pas transformer le Yes Day en véritable cauchemar.
- Établir trois repas dans la journée : même si cette journée est placée sous le signe du plaisir et de l’amusement, il ne faut pas pour autant négliger l’alimentation. La composition des repas n’est pas vraiment le plus important ce jour-là, mais il faut tout de même que les enfants soient suffisamment nourris…
- Instaurer un budget : durant le Yes Day, les demandes de cadeaux et autres friandises vont pleuvoir. Pour ne pas s’endetter à cause d’une simple journée, mieux vaut donc prévoir un budget à ne pas dépasser et en informer les enfants dès le départ afin qu’ils puissent gérer par eux-mêmes cette somme d’argent. C’est encore un moyen de les responsabiliser.
- Établir un périmètre géographique : comme pour le budget, il faut que les enfants aient un minimum d’encadrement pour que les demandes restent dans les limites du raisonnable. Mieux vaut donc les avertir au préalable qu’il sera impossible de se rendre à l’autre bout de la France dans la journée.
- Fixer l’horaire du coucher : même si l’heure du coucher ce jour-là sera certainement bien différente de celle des autres jours, il faudra tout de même en définir une afin d’éviter une nuit blanche.
- Limiter le temps devant les écrans : le Yes Day ne doit pas se résumer à une journée devant l’ordinateur, la tablette ou la télévision. Même si les enfants peuvent être autorisés à utiliser les appareils numériques, il faut aussi pouvoir faire d’autres activités.
Le Yes Day n’est peut-être pas le jour le plus reposant pour les parents, mais toute la famille y trouvera son compte !
Sources : MagicMaman, Parents, International Nannies
