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Fessée : 5 bonnes raisons de l’éviter

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Il est tout à fait normal de se sentir dépassés par les crises de nerfs de nos enfants de temps en temps. Ce n’est pas pour autant qu’il faut céder à la tentation du châtiment corporel. Même si la fessée n’est pas toujours associée à la maltraitance, car dans ce dernier cas, l’intention est réellement de faire du mal, la limite est souvent floue. En France, aucune loi spécifique à la fessée n’existe encore. C’est d’ailleurs un sujet très controversé : quand certains la considèrent comme efficace, d’autres s’y refusent fermement. Plusieurs études ont démontré les préjudices psychologiques causés par la fessée sur les enfants ; il est donc important de l’éviter au maximum et mieux encore, de ne jamais y avoir recours.

1) La fessée est une violence corporelle

Nous l’avons mentionné plus tôt, la frontière entre sanction corporelle et maltraitance est particulièrement floue et peut facilement être condamnable en cas de séquelles pour l’enfant.

2) Risques d’intégration d’un comportement violent dans le fonctionnement de votre enfant

Si un adulte frappe son enfant pour le punir, ce dernier pourrait penser que la violence physique est une réponse normale à un conflit et adopter une attitude similaire dans sa vie quotidienne, notamment avec ses camarades. Des études ont d’ailleurs prouvé que les enfants ayant reçu des fessées font preuve de plus d’agressivité que la normale.

3) La fessée humilie votre enfant

En plus de favoriser l’agressivité chez l’enfant, la fessée fait obstacle à leur bon développement psychologique en empêchant la bonne construction de leur estime de soi.

Crédits : @Psychological Universe

4) Une pratique anti-pédagogique

Une punition doit avoir pour effet de faire comprendre à votre enfant ce qu’il a fait de mal. Or, une fessée est une sanction très générale souvent appliquée en cas de comportements spécifiques : le vol, le mensonge, la désobéissance ou même l’agression. Essayez plutôt d’être créatifs et de trouver une sanction adaptée et proportionnelle au problème causé afin qu’il réalise sa mauvaise conduite et en tire une véritable leçon.

De plus, répondre à un comportement agressif avec de la violence supplémentaire ne fera qu’encourager le développement de tels agissements.

5) La fessée vous dévalorise en tant que parent

Lorsque vous donnez une fessée à votre enfant, vous avez déjà perdu votre autorité, car ses provocations ont eu raison de vous et vous avez été incapable de vous maîtriser. Si l’enfant s’en aperçoit, il risquerait de le prendre comme un aveu de faiblesse de votre part et d’en tirer profit.

Crédits : entreactividadesinfantiles.com

Malheureusement, si victime d’une accumulation de fatigue et autres difficultés, vous n’avez pas réussi à vous contenir et avez levé la main sur le derrière de votre petit, sachez que même les parents les plus attentionnés peuvent y être amenés.

Il est néanmoins essentiel qu’une fois votre enfant calmé, vous alliez le retrouver pour discuter. Présentez-lui des excuses et expliquez-lui ce qu’il a fait de mal en insistant bien sur la vacuité du geste pour apaiser la relation. En discutant avec lui, il est important que vous réalisiez que la fessée n’était pas la solution, et qu’il est largement préférable de jouer sur la communication.

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