On le sait : la crise sanitaire est un véritable fléau économique et sociétal. Les mesures sanitaires qui ont pu être mises en place depuis le début de l’année 2020 n’ont ainsi épargné personne et ont complètement bouleversé nos quotidiens. Malheureusement, certains sont plus touchés que d’autres par toute cette situation : ceux qui ne peuvent plus travailler depuis des mois, les personnes qui sont totalement isolées et qui vivent mal la solitude, celles qui ont perdu des proches, etc. On retrouve notamment les étudiants et les jeunes plus généralement qui, pour beaucoup, ont la sensation de passer à côté de moments cruciaux de leur vie. D’ailleurs, une récente étude menée sur la santé mentale des jeunes révèle une situation extrêmement préoccupante.
Des idées suicidaires
Une récente enquête menée par l’institut IPSOS révèle que les jeunes de 18 à 24 ans vont extrêmement mal depuis le début de la crise sanitaire. D’ailleurs, depuis quelques semaines maintenant, le sujet des étudiants est très souvent abordé par les médias et montre l’ampleur de leur détresse, aussi bien financière que psychologique. Il faut dire qu’il s’agit déjà d’une population qui vit très précairement en temps normal, la crise sanitaire n’a donc rien arrangé à cela.
Comme le révèle l’enquête, 40 % des moins de 25 ans rapportent un trouble anxieux généralisé, alors qu’en temps normal, ce chiffre descend à 30 %. Il s’agit là d’une preuve que la situation actuelle a un véritable impact sur le quotidien des plus jeunes, qui seraient d’ailleurs de plus en plus nombreux à avoir des idées noires. Ils seraient effectivement 3 sur 10 à déjà avoir envisagé de se donner la mort ou de se faire du mal. Les jeunes eux-mêmes semblent d’ailleurs avoir conscience de l’impact de la situation sanitaire sur leur vie : ils sont en effet 2 sur 3 à penser que la crise du coronavirus a eu un impact sur leur santé mentale.
Une période particulièrement difficile pour les jeunes
Si la situation que nous vivons depuis le début de l’année 2020 est difficile pour tout le monde, il faut bien avouer que les jeunes peuvent en subir plus durement les conséquences. La période entre 18 et 25 ans est effectivement cruciale dans la construction sociale, car elle correspond au moment des études universitaires. La vie étudiante permet ainsi de faire de nouvelles rencontres et d’évoluer dans un tout nouveau milieu bien souvent très idéalisé.
Leur situation financière est également extrêmement difficile. Avec les restrictions sanitaires, beaucoup d’étudiants ont perdu leur emploi et subissent donc des pertes financières considérables, malgré les quelques aides mises en place par l’État.
Si les jeunes sont aussi déprimés, c’est également et surtout parce qu’ils ont peur pour leur avenir. En effet, parmi toutes les mesures sanitaires mises en place depuis plusieurs mois, on retrouve notamment le fait que les cours se déroulent presque systématiquement à distance. Cette alternative entraîne forcément plus d’isolement et aussi des difficultés à suivre les cours. La peur de l’échec est ainsi omniprésente, sans parler du sentiment de solitude, notamment pour ceux qui vivent dans de petits logements, loin de leur famille.
