La contraception est aujourd’hui encore considérée comme une avancée sociale majeure, principalement pour les femmes qui en sont encore souvent les responsables au sein des couples hétérosexuels. Seulement, prendre une contraception peut être extrêmement contraignant, notamment lorsqu’il est question d’une prise d’hormones quotidienne. Cela représente aussi un certain coût, que toutes les femmes ne peuvent pas forcément assumer. Si le sujet de la gratuité de la contraception a longtemps été abordé, le gouvernement vient tout juste d’annoncer qu’elle serait gratuite pour toutes les femmes de moins de 25 ans dès le 1er janvier 2022.
Un recul de la contraception
Alors qu’il était invité dans l’émission Les 4 Vérités sur France 2, le ministre de la Santé Olivier Véran a fait une grande déclaration au sujet de la contraception hormonale : « à compter du 1er janvier 2022 », elle sera gratuite pour toutes les femmes jusqu’à 25 ans. Se présentant lui-même comme « le ministre des nouveaux droits de la sécurité sociale », il justifie cette décision importante par une observation pour le moins préoccupante : la prise d’une contraception serait en recul depuis plusieurs années, notamment à cause du coût de celle-ci. Il s’agit d’une situation « insupportable » selon le ministre, qui souhaite donc garantir la prise en charge « de la contraception hormonale, du bilan biologique qui peut aller avec, de la consultation de prescription et de tous les soins liés à cette contraception ». D’après lui, la mise en place d’une telle mesure constituera « un effort de 21 millions d’euros ».
Ce grand changement qui permettra à de nombreuses jeunes femmes de se protéger du risque de grossesse non désirée. Toutefois, il est bien important de prendre en compte que cette mesure ne s’appliquera que pour les contraceptions hormonales, ce qui exclut donc certaines alternatives.
25 ans, âge de l’autonomie
Si le ministre a fait le choix de garantir la gratuité de la contraception pour les femmes de moins de 25 ans, c’est parce qu’il s’agit selon lui d’un âge « qui correspond en termes de vie sociale, de vie économique et de revenus à un âge allant avec davantage d’autonomie ». Il est vrai que jusqu’à 25 ans, une grande partie des femmes sont encore étudiantes et n’ont donc pas forcément les moyens de se procurer une contraception.
Cette nouvelle mesure pourrait donc réduire les inégalités face à la contraception entre les hommes et les femmes. Si ces dernières sont encore les principales responsables de la prise d’une contraception, ce sont elles aussi qui doivent, dans la plupart des cas, en assumer la charge financière.
