L’adoption en France est souvent considérée comme un processus long et très compliqué. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les membres d’un couple ont besoin de se soutenir l’un l’autre pour pouvoir traverser cette épreuve difficile. Seulement, certaines personnes souhaitent adopter alors qu’elles sont seules, et ce, pour différents motifs. Cela peut en effrayer certains, alors que d’autres se lancent dans l’aventure malgré la complexité des procédures. Comment est-il donc possible d’adopter seul ?
Adopter en étant célibataire
Une personne qui souhaite adopter seule doit obligatoirement être âgée d’au moins 28 ans et ne doit pas avoir moins de 15 ans de différence d’âge avec l’enfant.
En dehors de cela, les démarches pour adopter un enfant seul sont les mêmes que pour les couples. Il faut obtenir un agrément, délivré par le Président du Conseil Général du département dans lequel la personne qui souhaite adopter réside, après l’avis d’une commission d’agrément. Pour cela, il faut donc contacter le conseil général du département en question. Après cela, l’agrément est généralement délivré neuf mois plus tard, après que le demandeur ait passé avec succès plusieurs entretiens psychologiques, tout en justifiant que l’enfant sera accueilli dans des conditions optimales.
Après l’avoir obtenu, l’agrément est valable 5 ans. En général, une adoption intervient dans les trois ou quatre années qui suivent l’obtention de l’agrément. Chaque année, il faudra reconfirmer le désir d’adopter afin qu’il reste valable. Cependant, passé 5 ans, il faudra faire une nouvelle demande.
Quelles peuvent être les difficultés pour une personne célibataire ?
Même si légalement, une personne célibataire a parfaitement le droit d’adopter un enfant, en pratique, cela se révèle plus compliqué. En effet, certains pays n’acceptent pas les candidatures de personnes seules. En ce qui concerne l’adoption d’enfants français (pupilles de l’Etat), c’est encore plus difficile, que ce soit pour les couples ou pour les personnes célibataires. De plus, il est possible que, selon les départements, l’accès à l’adoption en étant célibataire ne soit pas le même. Cela pourrait s’expliquer de par des différences de sensibilités d’un département à l’autre.
En règle général, il est possible que l’adoption pour une personne célibataire soit plus compliquée que pour un couple. En effet, certains professionnels de l’adoption ont encore une vision un peu archaïque de la famille, qui ne se présente pour eux que sous le schéma traditionnel : un papa et une maman. Pour être donc paré à toutes les éventualités, il est conseillé aux célibataires de constituer un dossier solide dans lequel rien ne pourra être reproché. Il est également possible de se faire aider par des associations spécialisées dans l’adoption pour les parents célibataires.
Pour les demandes d’adoption de personnes célibataires, il est possible que les exigences soient plus strictes. Il vaut donc mieux s’armer de patience, mais aussi se sentir parfaitement prêt à affronter un bon nombre de questions.
Il est également vivement conseillé de ne pas préciser de pays préférés pour l’adoption. En effet, sachant que certains d’entre eux sont contre l’adoption par des parents célibataires, cela réduirait nettement les chances que la démarche aboutisse un jour.
Si la situation familiale change (mariage, PACS), il sera nécessaire de faire une nouvelle demande d’agrément si les deux conjoints souhaitent adopter ensemble. En effet, cela peut changer les conditions d’accueil et le schéma familial. Il faudra donc recommencer la procédure depuis le début.
Aujourd’hui, l’adoption pour un couple homosexuel est autorisée. Cependant, il est encore très difficile pour eux d’aller jusqu’au bout de la procédure, puisque de nombreux pays refusent de laisser à l’adoption des enfants dans une famille homoparentale. Il est donc fréquent que seul un des parents se déclare, comme seul adoptant, afin d’augmenter ses chances.