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Fringales de grossesse : une étude donne enfin l’explication de ce phénomène

Crédits : iStock

C’est bien connu : durant la grossesse, les femmes ont un appétit totalement différent par rapport à d’habitude. Certaines n’hésitent pas à mélanger divers ingrédients et peuvent ainsi manger des plats qu’elles ne mangeraient absolument jamais en temps normal. Pour d’autres, cela se manifeste sous la forme d’obsessions qui les conduisent à manger le même aliment chaque jour pendant neuf mois sans se lasser. Enfin, on retrouve les légendaires fringales de grossesse qui peuvent intervenir à tout moment de la journée et qui sont souvent très redoutées par les futures mamans. Ces dernières sont effectivement nombreuses à craindre une trop forte prise de poids. Si les fringales sont bien connues, il a toujours été difficile de les expliquer. Fort heureusement, une étude espagnole s’est justement penchée sur le sujet et elle pourrait bien répondre à toutes vos questions sur le sujet.

Des comportements compulsifs

Si vous avez déjà été enceinte, vous devez savoir à quel point le fait d’avoir des fringales est parfaitement incontrôlable. Celles qui vivent ce phénomène ont alors des sensations de faim très soudaines et ne peuvent pas penser à autre chose tant que cette envie n’est pas assouvie. Si parfois, ces pulsions peuvent viser des aliments plutôt sains, comme certains fruits et légumes, il faut bien reconnaître que dans la plupart des cas, les fringales concernent les sucreries et autres produits gras peu nourrissants.

D’après des chercheurs de l’université de Barcelone, qui ont étudié les comportements de souris femelles enceintes, les fringales de grossesse seraient liées à l’activité neuronale. Au même titre que les humains, les petits rongeurs vivent aussi des changements, notamment au niveau des connexions des circuits cérébraux de récompenses, des centres gustatifs et sensorimoteurs, qui concernent les fonctions sensorielles et la motricité. De plus, comme chez les femmes enceintes, les souris ont une préférence pour les aliments sucrés et caloriques en règle générale.

Des changements au niveau du cerveau

Au cours de cette étude, les chercheurs ont pu également constater une augmentation des niveaux de dopamine et de l’activité de son récepteur (appelé la D2R). Selon Roberta Haddad-Tóvolli, chercheuse et codirectrice de cette étude : « la grossesse induit une réorganisation complète des circuits neuronaux mésolimbiques par l’altération des neurones D2R ». Elle ajoute également : « ces cellules neuronales — et leur altération — seraient responsables des fringales, puisque l’anxiété alimentaire, typique pendant la grossesse, disparaissait après avoir bloqué leur activité ».

Il s’agit donc d’une nouvelle bonne excuse pour vous faire plaisir sans culpabiliser, car après tout, c’est uniquement la faute de votre cerveau