Dans la plupart des sociétés occidentales, les couples ont pour habitude de partager le même lit la nuit. Il s’agit en réalité d’une coutume relativement récente, car durant de très longues années, le couple ne dormait jamais seul et le lit était un lieu qui réunissait toute la famille. En effet, la plupart du temps, les générations vivaient ensemble dans une seule et unique pièce qui faisait également office de chambre. Cette situation permettait aussi d’être au plus près des enfants et de pouvoir les nourrir facilement la nuit. Au fil du temps, les maisons se sont agrandies permettant à chacun d’avoir sa propre chambre. Depuis, les couples dorment à deux uniquement. Cependant, une nouvelle tendance semble émerger : celle du divorce du sommeil, qui consiste à être en couple sans pour autant partager le même lit la nuit.
Être en couple et dormir séparément ?
Dormir à deux est un des fondements de la vie de couple telle qu’elle est perçue aujourd’hui dans notre société. D’ailleurs, le lit conjugal est presque sacralisé, car il est considéré par beaucoup comme le seul lieu dans lequel le couple peut s’adonner à une activité sexuelle. Forcément, lorsque des couples ne dorment plus ensemble, la question de la rupture se pose, comme s’il était indispensable d’avoir encore ce lien pour pouvoir vivre à deux « normalement ».
Pourtant, il existe des couples pour lesquels tout se passe pour le mieux, mais qui pour autant font le choix de ne plus dormir à deux. On parle de divorce de sommeil, une pratique qui semble un peu plus courante au Royaume-Uni. Se séparer durant la nuit peut ainsi simplement être la conséquence d’une volonté de dormir plus tranquillement. Passer la nuit avec quelqu’un peut en effet être très dérangeant, entre les éventuelles nuisances sonores, le manque de place dans le lit, la difficulté à partager une même couette ou simplement le fait de se prendre des coups involontaires de la part de l’autre.
Un phénomène plus courant depuis le confinement ?
Le quotidien britannique The Daily Telegraph a mené une enquête au sujet de cette pratique et a notamment remarqué qu’elle s’est répandue avec le récent confinement lié à la pandémie de Covid-19. Les raisons de cette augmentation sont simples : les couples concernés ont simplement souhaité s’éloigner afin de ne pas se contaminer mutuellement.
Cela dit, il ne s’agit pas d’un phénomène nouveau pour autant et malgré le confinement, le divorce du sommeil augmente depuis quelques années. En effet, en 2020 (avant l’apparition du coronavirus en Europe), le nombre de « divorcés du sommeil » est deux fois plus important qu’en 2010. Ainsi, 15 % des couples qui vivent ensemble ont l’habitude de dormir séparément au Royaume-Uni.
Dormir chacun de son côté ne veut absolument pas dire que la situation du couple est critique. Pour beaucoup, il s’agit simplement d’un acte lucide qui permet de passer de meilleures nuits. Enfin, l’argument des relations sexuelles, qui seraient moins nombreuses pour un couple qui fait chambre à part, est complètement faux. Le lit n’est pas le seul et unique lieu où les relations charnelles sont possibles.
