Si la Covid-19 fait partie de nos vies depuis plus de deux ans maintenant, il a aussi laissé des traces importantes sur nos quotidiens. Au fil de l’épidémie, nous avons dû nous habituer à toutes sortes de mesures sanitaires afin de réduire au maximum les risques d’engorgement dans les hôpitaux. On retrouve notamment le port du masque, devenu obligatoire relativement tôt au début de la pandémie, et qui l’est resté de nombreux mois. Si aujourd’hui, nous ne sommes plus dans l’obligation de porter un masque dans la plupart des lieux publics, il faut bien reconnaître qu’il est difficile de perdre ce réflexe. Pour les plus jeunes, le choc est encore plus violent, car ces derniers ont donc vécu une importante partie de leur vie avec un masque sur le visage. Forcément, au moment de le retirer, des troubles peuvent apparaître, et notamment le syndrome du visage vide.
Qu’est-ce que le syndrome du visage vide ?
C’est Georgina del Valle, une psychologue espagnole de l’hôpital universitaire Dexes de Barcelone, qui a dévoilé au grand jour le phénomène du syndrome du visage vide. D’après elle, il s’agit de quelque chose qui toucherait principalement les adolescents depuis que le port du masque n’est plus obligatoire dans les lieux publics, et notamment à l’école. Le syndrome du visage vide se traduit par une grande anxiété à l’idée de ne plus être protégé par le masque. Pour certains, le syndrome a même fait son arrivée avant que le masque ne soit plus obligatoire, à la simple idée que cette mesure pouvait entrer en vigueur.
Les médecins qui s’intéressent à ce phénomène ont réalisé que les jeunes concernés développent en fait une forme d’hypocondrie. Jusqu’à présent, le masque les protégeait du Covid, mais également de toutes les autres maladies et petites infections du quotidien. Le fait de l’enlever, c’est s’exposer à toutes les bactéries qui peuvent entraîner des pathologies.
Pour d’autres, le syndrome du visage vide traduit une véritable insécurité vis-à-vis de leur physique. On le sait, l’adolescence est malheureusement souvent synonyme de nombreux complexes liés à l’apparence physique. Le masque permettait à certains de cacher des zones qui pouvaient les mettre mal à l’aise. Ainsi, le fait de le retirer peut être extrêmement stressant pour eux.
Se débarrasser durablement du masque
Georgina del Valle tient tout de même à se montrer rassurante : le syndrome du visage vide n’est absolument pas une fatalité. Si votre enfant est dans ce cas de figure, la meilleure solution reste de lui en parler franchement. Il a très probablement simplement besoin de se sentir rassuré, aussi bien vis-à-vis de la situation épidémique que par rapport à ses propres insécurités physiques. S’il ne se sent pas encore prêt à retirer son masque, il doit alors savoir qu’il est tout à fait en droit de le garder.
