La gestation pour autrui (GPA) fait parler d’elle depuis maintenant de nombreuses années et revient très régulièrement dans le débat public. Il faut dire qu’elle fait partie des solutions pour devenir parents, notamment pour certains couples homosexuels. Toutefois, elle pose aussi de nombreuses questions éthiques qui expliquent en partie pourquoi elle est encore illégale en France. Cependant, un sondage récent montre que beaucoup de Français sont favorables à la GPA aussi bien pour les couples hétérosexuels qu’homosexuels.
La GPA, plutôt bien vue par les Français
Doucement, mais sûrement, la GPA semble se faire une petite place dans l’esprit des Français. En effet, selon un récent sondage mené par l’IFOP pour le magazine Femme Actuelle, 7 Français sur 10 seraient aujourd’hui favorables à la GPA. Toutefois, il est important de regarder ces chiffres dans le détail afin de mieux les comprendre. On constate alors que 71 % des personnes y sont favorables lorsque ce sont des couples hétérosexuels qui y ont recours, alors qu’elles ne sont plus que 57 % pour les couples homosexuels. Pourtant, pour certains couples homosexuels, et notamment lorsque cela concerne des hommes, il s’agit presque de l’unique solution pour avoir des enfants qui partagent les mêmes gènes avec un moins un des parents.
Le sondage montre également que les hommes et les femmes n’ont pas forcément le même avis sur la question. Les femmes sont en effet 62 % à y être favorables pour les couples homosexuels, alors que les hommes ne sont que 51 %.
Un point absent du débat politique
Ce sondage montre bien qu’une majorité de la population française est favorable à la légalisation de la GPA. Pourtant, à quelques mois des nouvelles élections présidentielles, il n’y a que Yannick Jadot qui se dit pour cette mesure, parmi tous les candidats annoncés pour le moment. Ces chiffres indiquent aussi surtout à quel point le débat politique est parfois éloigné des volontés des Français. Certains thèmes reviennent en effet sans cesse sur la scène publique, là où d’autres sont à peine évoqués alors qu’ils concernent pourtant une grande partie de la population.
