Si certaines femmes ont la chance d’aborder la grossesse de façon sereine, pour d’autres, il s’agit surtout d’un moment chargé d’angoisses. Malheureusement, beaucoup de futures mamans culpabilisent à l’idée de transmettre tout ce stress à leur bébé, qui est en effet capable de ressentir beaucoup de choses. Dans ces conditions, comment est-il possible de ne pas communiquer ses sentiments négatifs au fœtus ?
Qu’est-ce que ressent bébé in utero ?
Au cours de la grossesse, le bébé est capable de ressentir plusieurs choses et sa perception devient de plus en plus intense au fil des mois. En règle générale, un fœtus est principalement capable de ressentir les sons qui l’entourent, que ce soit des musiques ou des voix familières. Cela dit, de plus en plus d’études affirment qu’un fœtus peut aussi ressentir certains comportements de sa mère dès le cinquième mois de grossesse et qu’il sait également interpréter ses goûts et ses émotions.
Si un fœtus est capable de ressentir les émotions positives pendant la grossesse, c’est aussi le cas pour les plus négatives. Il est notamment capable de ressentir un état de dépression de sa mère et peut même essayer de le soigner en devenant lui-même plus actif, comme pour attirer l’attention.
La grossesse est un état très particulier qui laisse forcément quelques traces sur le moral. Si certaines femmes ont déjà des tendances dépressives avant de tomber enceintes, cela peut également apparaître au cours d’une grossesse pour différentes raisons. Quoi qu’il en soit, il est parfaitement normal de vivre quelques petites baisses de moral, que ce soit à cause des hormones ou simplement de la peur de l’inconnu liée à cette toute nouvelle expérience. Seulement, dans ces conditions, il est difficile de ne pas avoir peur de transmettre ces sentiments négatifs à son bébé.
Quelles sont les conséquences du stress de la mère sur le bébé ?
Si beaucoup de mères sont inquiètes de transmettre leurs angoisses à leur bébé, c’est parce que le risque est malheureusement bien réel. Généralement, il est possible de constater des conséquences à la naissance de l’enfant. Les bébés qui viennent au monde après une grossesse stressante pour la mère ont tendance à beaucoup pleurer sans raison apparente, peuvent souffrir de troubles du sommeil ou d’une perte d’appétit.
Dans les cas les plus graves et lorsque la mère souffre d’une dépression, le fœtus va dans un premier temps essayer de lui « remonter le moral » en étant plus actif. Mais si son état ne s’améliore pas, il peut lui aussi de tomber dans un état dépressif et se fera alors le plus discret possible, ce qui n’est pas sans conséquence à la naissance, car l’enfant risque alors de développer sur le long terme des troubles du comportement.
Comment éviter de transmettre ses peurs à son bébé ?
Même s’il est plus facile de le dire que de l’appliquer, il est essentiel pour une femme enceinte de faire de l’ordre dans son esprit afin de ne pas transmettre ses angoisses à son enfant. Pour se débarrasser de ce stress, il est essentiel de se recentrer sur soi. La grossesse est un moment unique, mais aussi très particulier à vivre, et le corps et l’esprit sont mis à rude épreuve au cours de ces neuf mois. Il faut donc impérativement se préserver des mauvaises ondes.
Pour cela, il est tout d’abord important de s’éloigner des situations stressantes et de prendre du temps pour soi, quitte à vivre cette grossesse un peu égoïstement. Il est également nécessaire de partager les bons moments avec son bébé, dès le stade de la grossesse. Pour cela, la communication est essentielle. Grâce à l’intonation de la voix, un fœtus est capable de savoir si l’intention est positive ou non. Enfin, pour les cas les plus préoccupants, il est indispensable de se faire suivre par un·e professionnel·le afin d’accueillir bébé dans les meilleures conditions.
Toutefois, il est important de garder à l’esprit que parfois, le stress est inévitable. Malheureusement, il est parfaitement impossible d’élever un enfant dans un monde parfait et il sera tôt ou tard confronté lui aussi à des situations angoissantes. Il ne faut donc pas trop culpabiliser, au risque de vivre une grossesse vraiment très désagréable.