in

Grossesse : une nouvelle étude révèle que l’anxiété de la mère ne se transmet pas au foetus

Crédits : iStock

Vous avez forcément déjà entendu cette phrase : « angoisser durant la grossesse peut avoir des effets néfastes sur le fœtus ». En effet, de nombreux médecins ont tendance à avoir ce genre de discours, qui peut d’ailleurs être très culpabilisant. D’ailleurs, les médecins ne sont pas les seuls à tenir ces propos : on peut également les entendre au sein du cercle familial ou amical. Cependant, le stress fait souvent partie intégrante de l’expérience de la grossesse. Il est donc parfois extrêmement difficile de faire abstraction de cela, et le fait d’entendre partout que cela peut nuire au fœtus n’arrange pas les choses. Fort heureusement, une récente étude prouve que la mère ne transmettrait pas forcément ses angoisses à son bébé lorsqu’elle est enceinte.

Pas vraiment de risques durant la grossesse

Le Journal of the American Academy of Child and Adolescent Psychiatry a récemment publié une étude au sujet de la transmission du stress au fœtus durant la grossesse. Et le constat est relativement surprenant, car contrairement à ce que nous pouvons entendre, l’anxiété d’une femme enceinte ne se transmet pas vraiment à son enfant avant sa naissance. Il semblerait en effet que le risque soit bien plus important lorsqu’un enfant fait face au stress de ses parents après sa naissance.

Cela signifie donc que les enfants dont la mère présente des troubles de l’anxiété, notamment au cours de la grossesse, ne vont pas forcément en souffrir eux aussi. Le risque serait ainsi plus important lorsqu’un enfant y est confronté durant ses premières années de vie. Toutefois, il n’est pas encore possible d’affirmer que cette transmission n’existe pas du tout.

Quelle est la place de la génétique dans la transmission du stress ?

Pour aller encore plus loin, les chercheurs à l’origine de ces recherches ont tenté de savoir si la transmission du stress chez l’enfant se faisait à cause de « l’environnement » dans lequel il grandit, ou s’il s’agissait plutôt d’une prédisposition génétique qui pourrait le conduire lui aussi à développer de l’anxiété. Ils ont, pour cela, examiné huit études existantes en Europe et aux États-Unis publiées entre 2010 et 2019 sur ce sujet, et notamment sur le rôle de la génétique dans la transmission de l’anxiété.

Malheureusement, les résultats ne sont pas suffisamment probants. Toutes les études ne permettent pas de pencher clairement pour une hypothèse plutôt qu’une autre. Il est donc difficile d’en tirer de réelles conclusions en l’état.

Quoi qu’il en soit, ces études permettent tout de même de montrer à quel point les femmes peuvent être culpabilisées lorsqu’elles sont enceintes. Leurs faits et gestes sont systématiquement montrés du doigt, alors qu’il est davantage probable que ce soit le stress véhiculé après la naissance par la mère, le père ou un membre de la fratrie qui influence réellement le caractère d’un bébé.