Depuis quelques années, les langues se délient autour des protections hygiéniques et de leurs risques. En effet, entre les tampons qui seraient responsables du syndrome du choc toxique ou les serviettes hygiéniques, dont les composantes seraient plus que douteuses, difficile de savoir vers quoi se tourner pour se protéger au moment des règles sans pour autant mettre sa santé en danger. Voici donc quelques explications pour vous éclairer dans votre choix afin que vos règles ne se transforment pas en un véritable problème de santé.
Qu’est-ce que le syndrome du choc toxique ?
Vous en avez certainement déjà entendu parlé sans pour autant vraiment vous pencher sur le sujet, alors qu’il s’agit pourtant d’une conséquence extrêmement grave de l’utilisation de protections hygiéniques. Le terme a commencé à être connu à la suite du témoignage de Lauren Wasser, une mannequin de Los Angeles qui a dû se faire amputer d’une jambe après la découverte de ce syndrome. Même si ce genre de cas extrême reste très rare, il est tout de même important d’en avoir connaissance afin de prendre ses précautions pour éviter d’en arriver à un stade aussi dramatique. Cette maladie, qui peut même être mortelle, est le résultat de la présence d’une bactérie qui pénètre dans la peau pour ensuite s’étendre à la circulation sanguine. Elle peut également apparaître à cause d’une plaie infectée, à la suite d’une intervention chirurgicale ou encore par voie vaginale, notamment à cause de l’utilisation de tampon.
Quelles protections représentent un danger ?
Si le syndrome du choc toxique peut également apparaître à d’autres moments que celui des règles, il faut tout de même reconnaître que l’utilisation de tampon peut ainsi être très dangereuse, car on insère alors dans le vagin un corps étranger susceptible de contenir de nombreuses bactéries qui seront en contact direct avec le sang pendant plusieurs heures.
Si les tampons sont régulièrement montrés du doigt, les serviettes hygiéniques ne sont quant à elles pas vraiment concernées, car elles ne sont pas en contact direct avec le vagin et le sang peut ainsi s’évacuer.
Pour éviter ce risque, mais aussi pour trouver un moyen plus écologique de se protéger, de nombreuses femmes se sont tournées vers la coupe menstruelle, également appelée cup. Seulement, difficile de savoir si ce petit morceau de plastique peut être aussi dangereux. Certaines recherches ont d’ailleurs permis de démontrer que certaines coupes menstruelles, et notamment celles qui sont très larges et qui laissent donc entrer de l’oxygène dans le vagin, auraient tendance à favoriser le développement de cette bactérie.
Des règles d’hygiène à respecter
Les chercheurs et les médecins qui se sont penchés sur le syndrome du choc toxique sont formels : toutes les protections peuvent être utilisées sans risque à condition de respecter certaines règles d’hygiène :
- Les cups comme les tampons ne doivent pas être portées plus de six heures d’affilée
- Il ne faut pas non plus les porter la nuit
- Il est important de bien se laver les mains avant et après l’utilisation d’un tampon ou d’une cup
- Privilégier les tampons « normaux » aux « hyper absorbants » qui peuvent entraîner l’apparition plus rapide de bactéries