Au sein d’une même fratrie, les enfants peuvent être radicalement différents. Ils n’ont bien évidemment pas les mêmes caractères et leurs parents peuvent donc agir différemment avec chacun d’entre eux, le plus souvent parfaitement inconsciemment. Forcément, cela entraîne des différences de comportements qui peuvent être très marquées en fonction de la position dans la fratrie. Ainsi, une récente étude démontre que le deuxième enfant d’une fratrie a plus souvent tendance à être désobéissant, même lorsqu’il arrive à l’âge adulte.
Devenir parent : un vrai défi
De nombreuses recherches s’intéressent à l’impact de la position dans la fratrie sur certains traits de caractère chez les enfants. D’ailleurs, une étude américaine parue en 2017 affirme qu’en fonction de leur place dans la famille, les enfants seraient plus ou moins obéissants. Ainsi, ceux qui occupent la deuxième position de la fratrie auraient plus de risques d’être désobéissants, aussi bien vis-à-vis de leurs parents que dans leur future vie d’adulte.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce constat qui pourrait bien parler à plusieurs parents. On retrouve notamment le fait que le premier enfant n’est généralement pas élevé comme les autres, souvent inconsciemment. Il s’agit d’un véritable saut dans l’inconnu pour les parents qui découvrent progressivement ce rôle et qui doivent donc trouver un juste milieu entre leurs attentes et la réalité de l’éducation d’un enfant. Ils ont également tout leur temps à consacrer à ce premier bébé et peuvent donc être relativement rigides sur les règles.
Le deuxième enfant, un peu plus turbulent
Avec l’arrivée d’un deuxième enfant, les parents doivent s’adapter à un rythme encore plus soutenu et peuvent avoir abandonné quelques règles qui n’ont, par exemple, pas vraiment porté leurs fruits avec leur premier enfant. Ce deuxième petit peut donc être plus tenté de tester la patience de ses parents et donc d’outrepasser les règles. Il faut dire que son modèle est également bien différent de celui de son aîné. Ce dernier avait en effet ses parents pour exemple et pouvait donc reproduire leurs comportements. Pour le deuxième, le principal modèle est son aîné qui, bien souvent, n’a que quelques années de plus et a donc forcément des comportements immatures.
Bien évidemment, comme pour toutes les études de ce genre, il est nécessaire de prendre un peu de recul pour interpréter les conclusions. Tous les aînés ne sont pas des anges et tous les cadets ne sont pas des terreurs. Il faut cependant prendre conscience que l’éducation détermine bien des comportements chez l’enfant, qui peuvent subsister à l’âge adulte.
