Au cours de la grossesse, les angoisses sont relativement communes et même quotidiennes pour certaines femmes. Si parfois, il s’agit de petites inquiétudes qui sont sans importance, dans d’autres cas, il est nécessaire de consulter très rapidement afin de ne pas être confronté à une situation grave, aussi bien pour la mère que pour son enfant. C’est notamment le cas lorsqu’il est question d’hématome rétroplacentaire qui est une complication de grossesse qu’il faut prendre en charge très rapidement afin d’éviter un drame.
Qu’est-ce qu’un hématome rétroplacentaire ?
L’hématome rétroplacentaire se traduit par un caillot de sang qui se forme entre le placenta et l’utérus. Ce surplus de sang vient en réalité d’un petit vaisseau du placenta qui a éclaté. Cependant, ce petit désagrément peut entraîner un véritable risque et notamment le décollement du placenta. Généralement, l’apparition d’un hématome rétroplacentaire intervient aux alentours du troisième trimestre de grossesse. C’est la raison pour laquelle il ne faut pas confondre ce phénomène avec un décollement marginal du placenta pouvant se manifester au cours des premières semaines de grossesse et qui peut alors entraîner une fausse couche.
Comment peut apparaître un hématome rétroplacentaire ?
À la différence d’un décollement du placenta, un hématome rétroplacentaire peut apparaître sans raison évidente. Généralement, cette complication résulte d’un traumatisme physique, comme une chute, des violences physiques, un accident ou bien des manœuvres externes visant à encourager le bébé à changer de position s’il se présente en siège.
Bien évidemment, il y a tout de même des facteurs à risque pour être sujette à l’hématome rétroplacentaire, comme le tabac, l’usage de drogue, l’âge de la maman s’il est supérieur à 35 ans, le fait d’avoir eu plusieurs enfants auparavant, l’hypertension ou bien la pré-éclampsie.
Comment se manifeste un hématome rétroplacentaire ?
Dans la plupart des cas, l’hématome rétroplacentaire se traduit par une perte de sang (généralement marron), des douleurs pelviennes ainsi que des contractions utérines plutôt rapprochées et douloureuses. Cependant, c’est aussi un phénomène qui peut passer totalement inaperçu, car parfois, les jeunes mamans ne présentent absolument aucun symptôme. Fort heureusement, l’hématome rétroplacentaire est visible à l’échographie. Ainsi, au moindre doute, il est possible de consulter pour vérifier si oui ou non il y a un problème.
Quels sont les risques et la prise en charge ?
L’hématome rétroplacentaire est aussi risqué pour la maman que pour son bébé, c’est la raison pour laquelle il est important que la prise en charge soit rapide et efficace. Les échanges avec bébé ne sont plus fluides, car le placenta ne peut plus jouer son rôle initial. L’enfant risque alors de faire face à une souffrance fœtale. Malheureusement, si la mère n’est pas prise en charge à temps, cela peut conduire à la mort in utero du bébé. La maman quant à elle fait alors face à des problèmes de circulation sanguine qui peuvent conduire à une hémorragie.
Généralement, il faut agir vite et les médecins prennent alors la décision de réaliser une césarienne d’urgence afin de sortir au plus vite le bébé. Dans les jours qui suivent, la maman est surveillée de très près afin de s’assurer qu’il n’y a aucune complication de son côté.