L’amniocentèse est un examen qui est redouté par de nombreuses femmes enceintes. Il consiste à prélever quelques millilitres de liquide amniotique afin de déceler une anomalie chromosomique (généralement la trisomie 21), de rechercher des infections fœtales (comme la toxoplasmose), ou encore pour pratiquer des analyses biochimiques.
Qu’est ce que l’amniocentèse ?
L’amniocentèse est prescrite par un médecin, généralement après une prise de sang dont les résultats révèlent une perturbation des taux d’hormones et de protéines, ou après une échographie où les mesures relevées, notamment celles de la nuque, ne correspondent pas à la normale. À l’aide d’une échographie, le médecin repère où se trouvent le placenta et le fœtus avant d’introduire une fine aiguille dans le ventre de la mère. Il n’y a pas d’anesthésie pratiquée pour une amniocentèse, puisqu’elle est généralement plus douloureuse que l’examen lui-même. Une fois l’aiguille dans le ventre, le médecin prélève entre 15 et 20 mL de liquide amniotique qui seront ensuite examinés afin de déceler s’il y a ou non une anomalie.
L’amniocentèse peut être pratiquée dès la 14e semaine d’aménorrhée. Cet examen se fait généralement par précaution, puisque dans la majorité des cas, aucune anomalie n’est décelée. Dans tous les cas, les résultats sont communiqués environ 2 semaines après l’intervention. L’amniocentèse n’est pas obligatoire, mais est tout de même vivement conseillée par les médecins. Cependant, si le couple sait d’ores et déjà qu’il gardera son bébé, qu’il ait ou non une anomalie, il est vraisemblablement inutile de faire l’amniocentèse, qui peut tout de même entraîner quelques risques – qui restent rares – pour la suite de la grossesse.
Les risques
L’amniocentèse est une intervention à ne pas prendre à la légère tout de même, puisque dans certains cas, elle peut engendrer plusieurs problèmes. C’est la raison pour laquelle les futurs parents doivent bien réfléchir avant de prendre une décision. Dans certains cas, l’amniocentèse peut être inutile puisqu’elle peut ne pas ramener de liquide, ou bien contenir du sang, ce qui la rend donc inutilisable. Dans certains cas, il arrive que l’aiguille touche le placenta, le cordon, ou même le fœtus. L’amniocentèse peut également augmenter les risques d’infection amniotique si elle est tardive et peut donc engendrer un accouchement prématuré. Après une amniocentèse, une grossesse qui était considérée de « normale » devient « à risques » et sera bien plus suivie qu’une grossesse traditionnelle. Il ne s’agit donc pas d’une décision à prendre à la légère.
Le résultat
Même si dans la majorité des cas les résultats sont bons et rassurent les futurs parents, il arrive que pour d’autres ce soit la douche froide et qu’ils apprennent que leur enfant présente une anomalie chromosomique par exemple. Si l’amniocentèse permet de voir s’il y a une quelconque malformation, elle ne permet cependant pas de savoir le degré de déficience, ni les risques probables pour la santé du bébé. Il est donc vivement conseillé de se tourner vers un spécialiste en génétique afin de discuter avec lui de ces résultats. Les médecins proposent ensuite aux parents s’ils souhaitent poursuivre la grossesse, ou bien y mettre un terme et donc perdre le bébé. Cette décision peut être déchirante, mais certains parents finissent par s’y résoudre et font le choix d’une interruption de grossesse. Il est vivement conseillé de faire appel à un soutien psychologique à la suite de ce genre d’épreuve.