Vous avez très certainement déjà entendu parler du syndrome prémenstruel (SPM). Il intervient généralement quelques jours avant les règles et touche presque toutes les personnes concernées par les menstruations. Il se traduit par beaucoup de bouleversements physiques et psychologiques pouvant être extrêmement difficiles à vivre pour 2 à 10 % des femmes qui voient leur quotidien complètement bouleversé à cause de cela. Certaines souffrent même du trouble dysphorique prémenstruel, également appelé TDP, qui peut être extrêmement violent.
Une complication du SPM
Il semblerait qu’environ 80 % des personnes menstruées souffrent du syndrome prémenstruel, presque à chaque cycle. Sa durée est relativement variable, pouvant aller de deux jours à deux semaines, et s’arrête lorsque les règles font leur apparition. Il s’accompagne généralement de nombreux changements physiques et psychologiques, plus ou moins difficiles à supporter. Cependant, même s’il le SPM est pénible à vivre, il ne doit pas pour autant rendre la vie handicapante.
Si tel est le cas, on parle alors de trouble dysphorique prémenstruel. Il se manifeste en réalité de la même façon que les symptômes du syndrome prémenstruel, mais avec une intensité beaucoup plus violente. Les personnes qui en souffrent peuvent alors avoir des difficultés à vivre normalement durant cette période tant les troubles sont nombreux et intenses.
Dans les cas de syndrome prémenstruel, de nombreuses femmes peuvent ressentir une baisse de moral, alors que cela peut se transformer en véritable dépression pour celles qui souffrent de trouble dysphorique prémenstruel. Une irritabilité peut également se muer en vraie crise d’agressivité inexpliquée.
Un diagnostic parfois difficile à poser
Comme tout ce qui concerne les règles et les cycles menstruels féminins, le syndrome prémenstruel, et par extension le trouble dysphorique prémenstruel, n’est pas toujours pris au sérieux. D’ailleurs, le sujet de l’irritabilité des femmes est bien souvent mis en lien avec leurs cycles de façon très ironique, ce qui entretient le manque de sensibilité et d’empathie autour de ce thème.
Pourtant, le sujet est tout ce qu’il y a de plus sérieux, car la période qui précède les règles s’accompagne d’un énorme changement hormonal qui bouleverse complètement l’organisme. On sait d’ailleurs qu’une contraception hormonale peut améliorer les symptômes du syndrome prémenstruel.
Cependant, un traitement hormonal n’améliore pas ou peu le TDP. Pour tenter de mieux vivre cette période difficile, la prise d’antidépresseurs est ainsi presque indispensable. Il n’est pas forcément question d’en prendre de façon continue, mais simplement durant les périodes où le moral n’est pas bon, au même titre que pour une dépression. Il est également conseillé d’adopter une hygiène de vie irréprochable afin de réduire la violence des symptômes : faire du sport, manger sainement, bien dormir, éviter l’alcool et les excitants en général. Enfin, il est indispensable de bien en parler à son gynécologue qui saura proposer un réel accompagnement médical.