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Rétention placentaire : lorsque le placenta ne sort pas

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On parle souvent de l’accouchement comme une épreuve qui peut être douloureuse et très fatigante. Et même si généralement le plus difficile est passé au moment où le bébé sort et pousse son premier cri, cela ne marque pas pour autant la fin de l’accouchement. En effet, il faut ensuite attendre que le placenta sorte à son tour. Or, dans certains cas, celui-ci tarde à sortir ou n’est pas expulsé entièrement. 

Des risques pour la mère

L’expulsion du placenta, également appelée délivrance, intervient généralement dans les minutes qui suivent la naissance du bébé. En effet, après celle-ci, l’utérus de la femme commence à se rétracter, ce qui provoque un décollement du placenta, et donc son expulsion, grâce à de petites contractions. Seulement, dans certains cas, cette expulsion peut prendre plus de temps que prévu, augmentant de ce fait le risque de rétention placentaire. Ce terme signifie simplement que la totalité ou une partie du placenta va rester l’intérieur de l’utérus. Ce phénomène, touchant entre 0,5 et 3 % de femmes qui accouchent, peut être un réel risque pour la femme si elle n’est pas bien entourée, et surtout si personne ne constate qu’il manque une partie du placenta. En effet, dans ce cas-là, des saignements peuvent intervenir et déboucher sur une hémorragie. La rétention placentaire représente donc une cause majeure de décès de jeunes mamans. C’est la raison pour laquelle les médecins ou sages-femmes présents au moment de l’accouchement vont systématiquement vérifier si le placenta est bien entier au moment de sa sortie.

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Les causes de la rétention placentaire

Les médecins ne sont pas vraiment capables d’affirmer quels peuvent être les facteurs qui peuvent conduire à une rétention placentaire, puisque toutes les femmes peuvent être touchées. Ils ont tout de même observé quelques facteurs qui pourraient jouer un grand rôle : une opération chirurgicale au niveau de l’utérus dans le passé, avoir plus de 35 ans, malformation au niveau du placenta, ou encore accouchement antérieur.

Il peut arriver que les médecins ne réalisent pas sur le coup qu’il manque des morceaux de placenta. Dans ce cas-là, la femme rentre chez elle après son séjour à la maternité, mais va constater dans les jours qui suivent qu’elle continue à perdre abondamment du sang. C’est la raison pour laquelle, il est essentiel de se rendre rapidement aux urgences afin que le problème soit réglé le plus rapidement possible. Les morceaux de placenta seront alors retirés avec un curetage, et si les pertes de sang ont été vraiment trop importantes, il est possible qu’une transfusion sanguine soit effectuée.