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Accouchement : les 6 choses que vous avez le droit de refuser

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L’accouchement est aujourd’hui une étape très médicalisée en France. Si auparavant les femmes avaient pour habitude de donner naissance à leur enfant chez elles accompagnées d’une sage-femme, les choses ont bien changé depuis. Dans la grande majorité des cas, l’accouchement se déroule aujourd’hui dans une maternité afin que des médecins soient toujours présents en cas de problème. Si « l’accouchement naturel » n’est plus vraiment monnaie courante, cela ne signifie pas pour autant que vous êtes à la merci des professionnels et de leurs décisions. Même si ces dernières sont prises pour votre bien et celui de votre enfant, vous avez tout de même le droit de les refuser si vous les jugez inutiles ou trop intrusives.

1) Percer la poche des eaux

Parfois, l’accouchement est annoncé avec la rupture ou la fissure de la poche des eaux. Cependant, ce n’est pas le cas pour toutes les femmes. C’est la raison pour laquelle les sages-femmes peuvent proposer de percer elles-mêmes la poche des eaux afin d’accélérer le travail. Cela dit, il n’y a absolument rien qui vous pousse à accepter et subir cela si vous ne le souhaitez pas. Si vous préférez laisser la nature jouer son rôle, vous avez parfaitement le droit de le refuser.

2) Rester immobile durant le travail

Dans de nombreux établissements, les femmes passent toute la durée du travail allongée sur le dos pensant qu’il s’agit de la position la plus normale. Seulement, rien ne vous oblige à rester immobile dans cette position lorsque vous avez des contractions et même au moment de l’accouchement. Si vous n’avez pas de péridurale, rien ne vous empêche de vous déplacer et de vous mettre dans les positions qui sont les plus confortables pour vous. Si vous préférez accoucher en étant assise ou sur le côté, c’est votre droit. Veillez tout de même à en informer les sages-femmes afin qu’elles puissent s’adapter.

3) L’accélération du travail avec une injection d’ocytocine

Lorsque le travail commence à être un peu long au goût de l’équipe médicale, il est possible de se voir proposer une injection d’ocytocine qui va permettre aux contractions d’être plus efficaces. Si initialement ce produit est utilisé dans des situations qui nécessitent que le bébé sorte rapidement, les médecins ont tendance à le banaliser. Vous avez donc parfaitement le droit de le refuser à condition que cela ne représente aucun danger pour vous ou votre bébé.

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4) La péridurale

Depuis son invention, la péridurale permet à des milliers de femmes d’accoucher avec bien moins de douleurs. Une vraie révolution qui est petit à petit devenue un élément presque indispensable de l’accouchement. Cependant, certaines femmes ne souhaitent pas la péridurale. Bien évidemment, cela signifie plus de douleur et donc un travail différent pour les équipes médicales qui ont ainsi tendance à la recommander avec beaucoup d’insistance. Cela dit, si votre souhait est de donner naissance à votre bébé sans cela, vous avez le droit de la refuser.

5) L’expression abdominale

L’expression abdominale est une pratique de moins en moins répandue tant elle est violente, mais elle existe encore bel et bien. Il s’agit pour l’équipe médicale d’appuyer sur l’abdomen de la mère afin de permettre l’expulsion du bébé. Ce geste aussi intrusif que brutal est bien souvent réalisé dans l’urgence et donc sans le consentement de la personne concernée. Néanmoins, il est obligatoire de demander votre avis et d’obtenir votre permission pour faire cela.

6) L’épisiotomie

L’épisiotomie permet au médecin qui accouche une femme de faire sortir le bébé plus rapidement en pratiquant une incision au niveau du périnée. Cet acte va permettre d’éviter une déchirure au moment du passage du bébé. Il est aujourd’hui pratiqué dans une grande majorité d’accouchements, en particulier lorsqu’il s’agit d’un premier enfant. Mais bien souvent, personne ne demande l’avis de la femme pour le faire. Pourtant, son accord est ici aussi obligatoire, elle peut donc parfaitement refuser une épisiotomie.