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Accouchement par le siège : tout ce qu’il faut savoir

Crédits : iStock

Parfois, les accouchements ne se déroulent pas vraiment comme prévu. C’est notamment le cas des femmes qui donnent naissance à des bébés par le siège, ce qui signifie que ces derniers ne vont pas se présenter par la tête, mais par les fesses. Il s’agit là d’accouchements un peu plus complexes, mais tout à fait réalisables.

Différents accouchements par le siège

Les bébés qui se présentent de cette façon sont en réalité peu nombreux : ils ne sont en fait que 3 % à garder la tête en haut plutôt que de se retourner avant l’accouchement. Il faut savoir qu’il existe deux types de positions en siège :

  • Le siège décomplété : le bébé a la tête en haut et semble presque plié en deux. Ses jambes remontent le long de son corps et ses pieds se trouvent presque au niveau de son visage. Dans ce cas-là, au moment de l’accouchement, ce seront donc ses fesses qui sortiront en premier.
  • Le siège complété : le bébé a là aussi la tête en haut, mais ses jambes sont repliées. Il est comme assis en tailleur. Ses pieds se trouvent ainsi au niveau de ses fesses. Ce cas est plus complexe, puisqu’au moment de traverser le bassin, ses jambes vont se déplier et ce seront donc ses pieds qui vont se présenter en premier.

Dans le meilleur des cas, il est possible d’espérer que le bébé se retourne. Seulement si ce n’est pas le cas, il peut alors simplement avoir besoin d’aide pour le faire. Pour cela, les médecins utilisent une technique appelée version par manœuvre externe. Il s’agit en fait, sous contrôle du rythme cardiaque du bébé et sous échographie, de tenter de retourner le bébé en effectuant des pressions sur le ventre de la maman. Le gynécologue appuie avec sa main au-dessus du pubis de la maman pour faire remonter le bébé. Son autre main va lui permettre d’appuyer fermement sur le haut de l’utérus, au niveau de la tête de bébé, afin de l’aider à se retourner. Cette méthode n’est pas vraiment probante, car l’enfant ne se retourne en fait que dans 30 à 40 % des cas. Cette technique est seulement effectuée aux alentours de la 37e semaine de grossesse, et seulement si la quantité de liquide amniotique est suffisante. Elle peut d’ailleurs être très impressionnante pour la maman, voire douloureuse. Si cette tentative se traduit par un échec, il va falloir envisager les autres solutions possibles.

Comment accoucher ?

Il est tout de même possible d’accoucher par voie basse si le bébé se présente par le siège. Mais plusieurs vérifications doivent être faites au préalable. La maman va d’abord devoir passer une radio-pelvimétrie, qui visera à mesurer la taille de son bassin afin de savoir si oui ou non la tête du bébé pourra passer. C’est aussi l’occasion d’effectuer une échographie afin de déterminer si la tête du bébé est bien fléchie. En effet, si son menton est trop relevé, il pourrait s’accrocher au bassin au moment de l’expulsion. Si tous les signaux sont au vert, il est alors parfaitement possible d’envisager un accouchement par voie basse. Mais, si un seul de ces critères n’est pas rempli, il faudra alors programmer une césarienne.

Accoucher par voie basse

Même si l’accouchement par voie basse est médicalement possible, les médecins vont quand même proposer à la maman une césarienne par mesure de précaution. Si elle accepte toutefois d’accoucher par voie basse, elle sera encadrée par une sage-femme, un anesthésiste, un obstétricien et un pédiatre prêts à intervenir en cas de problème. Une salle d’opération doit également être prête en cas de complication afin de procéder à une césarienne.

Pour la suite, une naissance par le siège ne présente pas de grande différence par rapport à un accouchement traditionnel, si ce n’est que l’effort de poussée peut être plus important, et le travail de dilatation un peu plus long. Mais il ne s’agit en aucun cas d’une règle universelle. Le médecin est tout de même bien plus acteur dans ce type d’accouchement,  car il aide réellement l’enfant à sortir : une fois les fesses sorties, il va l’aider à dégager ses épaules, mais aussi à fléchir sa tête afin qu’elle sorte sans difficulté.

Par la suite, il est important de surveiller la position du bébé. En effet, les bébés nés en siège ont tendance à garder cette position les jours qui suivent, puisque leur corps s’y est habitué. Un pédiatre peut donc prescrire une échographie des hanches afin de s’assurer qu’il n’y a aucun problème. Une visite chez l’ostéopathe peut également être la bienvenue, car il est fréquent que ces bébés souffrent de torticolis.