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Allaitement : pas si facile après avoir repris le travail

Crédits : iStock

L’allaitement est souvent quelque chose qui tient beaucoup aux mamans qui le pratique. Malheureusement, la reprise du travail peut parfois être un frein à l’allaitement et de nombreuses femmes prennent alors la décision de l’arrêter à ce moment-là. Il est vrai qu’il peut être très difficile de gérer un allaitement en même temps que le travail et que toutes les femmes ne peuvent pas se le permettre…

Trop contraignant au travail

En France, la loi prévoit de laisser aux femmes qui allaitent une heure en moins sur leurs horaires habituels à raison de 30 minutes le matin et 30 minutes le soir, exclusivement prévues pour l’allaitement, et cela durant un an après la naissance du bébé. Ce temps de pause n’est cependant pas rémunéré. Il peut d’ailleurs être réduit à 20 minutes si l’employeur met à la disposition de la salariée un local dédié à l’allaitement, qu’il soit dans la société ou dans des locaux à proximité.

Cependant, toutes les entreprises ne tiennent pas compte de cette obligation et il peut donc être très difficile pour une femme de continuer son allaitement. En effet, avec les trajets entre le lieu de garde de l’enfant et celui du travail de la maman, il peut être parfaitement impossible d’allaiter durant les heures prévues à cet effet.

Maintenir son allaitement

Il existe plusieurs moyens pour maintenir son allaitement après la reprise du travail :

  • Il est possible de continuer d’allaiter, tout en incluant des biberons de lait infantile. Allaiter peut en effet être difficile en même temps que le travail selon les métiers. Certaines mamans font ainsi le choix de supprimer les tétées dans la journée, mais de maintenir celles du matin et du soir. Durant la journée, le bébé sera donc nourri de lait infantile. Cette solution est certainement la plus pratique pour la maman, mais peut aussi s’avérer être très frustrante. En effet, généralement, les biberons ont un débit plus important qu’au sein. Les bébés boivent donc plus vite et peuvent ainsi rapidement délaisser le sein, qui ne va pas assez vite selon eux. Pour éviter cela, il vaut donc mieux opter pour des tétines à débit réduit.
  • Dans la plupart des cas, les femmes qui reprennent le travail, mais qui souhaitent tout de même continuer leur allaitement, tirent leur lait avec un tire-lait afin d’en congeler suffisamment. Ces stocks permettront ensuite de nourrir l’enfant durant les heures de garde avec un biberon. Cela dit, ici aussi cette technique peut être contraignante, puisque tirer son lait peut prendre du temps et qu’il n’est pas toujours facile de s’accorder lorsqu’on reprend le travail. De plus, certains modes de garde sont réticents à l’idée de donner au bébé du lait congelé et préfèrent donc la facilité en donnant du lait infantile.
  • Il est enfin possible de profiter de l’heure d’allaitement mise en place par l’entreprise de la maman. Cependant, comme dit précédemment, toutes les entreprises ne l’appliquent pas et il peut être difficile d’un point de vue logistique d’y parvenir.
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Un allaitement peut donc être difficile à maintenir en reprenant le travail. Il y a encore la solution du congé parental qui permet de profiter plus longtemps de son bébé et donc de ne pas voir ses habitudes d’allaitement changer.

L’allaitement après la reprise du travail est en fait surtout une question d’organisation. Il vaut donc mieux commencer à tirer son lait quelques semaines avant de commencer, mais aussi habituer petit à petit son bébé à prendre le lait maternel au biberon afin que tout se passe bien le jour J. Le fait de se constituer des stocks à congeler peut aussi être d’une grande aide pour ne jamais en manquer.

Quoi qu’il en soit, une mère qui est contrainte d’arrêter son allaitement parce qu’elle reprend le travail n’est pas pour autant une mauvaise mère. Il est parfois nécessaire de faire des choix. Il ne faut donc surtout pas culpabiliser à l’idée de devoir mettre un terme à l’allaitement.