Les femmes pratiquent l’allaitement depuis toujours pour nourrir leur enfant. Seulement, avec l’arrivée dans le commerce des laits infantiles, ces dernières ont aujourd’hui une autre façon de permettre le développement de leur bébé. Petit à petit, l’allaitement est presque devenu une pratique marginale, et même parfois montrée du doigt. Certaines jeunes mamans font donc les frais de tous ces jugements, qui peuvent d’ailleurs être encore plus virulents lorsqu’il s’agit de co-allaitement. Cette pratique, pourtant ancestrale, consiste à nourrir deux enfants qui n’ont pas le même âge en même temps au sein, ce qui ne semble pas plaire à tout le monde.
Prendre la décision de co-allaiter
Le co-allaitement concerne les mères allaitantes qui tombent enceintes durant cette période. Généralement, les deux grossesses sont espacées de seulement un ou deux ans, et c’est d’ailleurs pour cela que le co-allaitement devient possible. Que la seconde grossesse ait été prévue ou non, la question de continuer ou pas l’allaitement de l’aîné se pose forcément.
Si certains parents décident alors que c’est le moment idéal pour le sevrer, d’autres au contraire ont du mal à prendre une véritable décision, qui s’imposera ainsi à eux le jour de la venue du deuxième enfant. La décision est d’autant plus difficile à prendre puisque la mère a alors souvent l’impression « d’abandonner » son premier enfant au profit du second, et donc de le priver de quelque chose avant même que ce dernier ne soit venu au monde. Dans d’autres cas, c’est l’aîné lui-même qui décide qu’il ne veut plus se nourrir au sein. En effet, avec la grossesse, le goût du lait maternel change, car il va s’adapter aux besoins du fœtus.
Quoi qu’il en soit, il n’y a pas vraiment de moment où la jeune femme prend la décision de co-allaiter, puisque cela se fait généralement très naturellement, de même que pour le sevrage.
Comment pratiquer le co-allaitement ?
Il est tout d’abord important de rappeler qui si un enfant est sevré depuis 4 à 6 mois, il y a très peu de chance pour qu’il s’intéresse à nouveau au sein de sa mère. En voyant son petit frère ou sa petite sœur reproduire ce geste, il risque tout de même de vouloir réessayer. C’est aussi une forme de test pour lui afin de voir la réaction de sa mère. Cependant, il ne le reprendra jamais.
Les mamans qui souhaitent pratiquer le co-allaitement doivent également garder à l’esprit que le lait maternel doit être donné en priorité au dernier né. En effet, l’aîné est censé pouvoir déjà se nourrir d’aliments solides. Le lait est alors un plus dans son alimentation, à la différence du nouveau-né pour lequel il est complètement vital. D’ailleurs, les premières semaines, vous devez laisser le plus petit commencer à téter, puisque le lait contient beaucoup de colostrum, essentiel à son développement. Il se peut donc que votre aîné ait la diarrhée à cause de cela, mais tout rentrera rapidement dans l’ordre.

Vous risquez de mettre quelques semaines avant de trouver un rythme qui convient à tout le monde. Vous allez d’ailleurs devoir être bien à l’écoute des besoins de chacun, mais aussi des vôtres. En effet, à partir du moment où quelqu’un se sent lésé ou plus à sa place, la situation doit changer !
Les limites du co-allaitement
Il n’y a pas vraiment de limites au co-allaitement à partir du moment où la situation convient à tout le monde.
Une femme qui pratique le co-allaitement n’est pas nécessairement plus fatiguée qu’une autre, à partir du moment qu’elle prend soin d’elle. Veillez donc à garder une alimentation saine et variée pour donner le meilleur à vos enfants. Le repos sera aussi très important pour vous !
La seule véritable limite au co-allaitement reste le regard de la société sur ce phénomène. Vous devez donc prendre cette décision en acceptant cela, et surtout en étant convaincue que vous faites le mieux pour vos enfants.