Si l’accouchement est un événement que toutes les femmes vivent depuis la nuit des temps, cela ne signifie pas pour autant qu’il est toujours physiologique et sans complication. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’aujourd’hui, la majorité des femmes donne naissance à leurs enfants en maternité, afin d’éviter les problèmes pour la maman comme pour le bébé. Ainsi, dans les pires cas, certaines doivent vivre ce moment totalement inconscientes, sous anesthésie générale. Seulement, une récente étude affirme qu’accoucher dans ces conditions augmente le risque de dépression post-partum.
Quand l’accouchement ne se passe pas comme prévu
Dans certains cas, l’accouchement ne se déroule absolument pas comme prévu. Généralement, les femmes pensent qu’elles donneront naissance à leur enfant à la suite de plusieurs étapes dignes des scénarios de films : perte des eaux, contractions et poussées afin de l’expulser. Seulement, les films ne sont malheureusement pas le reflet de la réalité, bien au contraire. Dans la pratique, tout ne se passe pas exactement de cette façon et certaines femmes peuvent vivre des accouchements presque catastrophiques.
Lorsque des complications apparaissent et que la vie de la future maman ou de son bébé est en danger, les médecins doivent agir rapidement. Seulement, certaines pratiques peuvent alors être traumatisantes pour la femme en question et les médecins préfèrent alors avoir recours à l’anesthésie générale. Une solution extrême qui reste heureusement plutôt rare, mais qui peut être difficile à vivre pour les jeunes parents qui la vivent. La future mère a alors la sensation de passer complètement à côté de son accouchement et de ne pas le vivre pleinement. Forcément, dans ces conditions, les premiers liens avec bébé risquent d’être difficiles à tisser et les suites de couches peuvent être longues et pénibles pour la jeune maman.
Anesthésie générale et dépression post-partum
Des chercheurs de l’Université Colombia ont prouvé que les femmes qui accouchent sous anesthésie générale ont plus de risque de souffrir de dépression post-partum dans les semaines qui suivent la naissance. Un constat alarmant lorsqu’on connaît les conséquences terribles d’une dépression post-partum. En effet, il ne faut surtout pas la confondre avec le baby-blues, qui dure seulement quelques jours à la suite de l’accouchement. Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs se sont intéressés à 428 204 accouchements par césarienne. Parmi eux, 34 356 se sont déroulés sous anesthésie générale. Dans les 164 jours qui ont suivi l’accouchement, 1 158 femmes ont présenté les symptômes d’une dépression post-partum sévère qui nécessitait une hospitalisation. Ainsi, l’anesthésie générale augmenterait de 54% le risque de dépression post-partum.
La dépression post-partum est une véritable maladie qui nécessite une hospitalisation. Elle se traduit généralement par une profonde souffrance constante, des difficultés à créer du lien avec son bébé et une angoisse ambiante. Visiblement, l’anesthésie générale serait donc un vrai facteur de risque, comme le prouve cette étude. Cela démontre ainsi qu’il vaut mieux éviter, dans la mesure du possible, d’avoir recours à l’anesthésie générale pour un accouchement.