Durant la grossesse, et surtout au moment de l’accouchement, le corps est mis à rude épreuve. C’est particulièrement le cas du périnée, qui subit de grandes modifications, mais qui perd également de son tonus. Il est donc vraiment nécessaire de ne pas négliger ce muscle qui a une réelle importance dans la vie de tous les jours, aussi bien pendant qu’en dehors de la grossesse.
Qu’est ce que le périnée ?
Le périnée est une paroi qui regroupe plusieurs muscles au niveau du bassin. Bien qu’il soit présent chez les hommes comme chez les femmes, son structure diffère en fonction du sexe. Chez la femme, il contient l’extrémité inférieure des voies digestives, urinaires et génitales. Mais chez l’homme, il ne contient qu’une partie des voies urinaires et génitales ainsi que l’extrémité inférieure des voies digestives. Autrement dit, le périnée est comme un socle qui permet de retenir certains organes. C’est la raison pour laquelle on l’appelle aussi le plancher pelvien.
Le périnée durant la grossesse et l’accouchement
Avec l’augmentation de la taille et du poids de l’utérus, le poids du bébé, mais aussi celui du liquide amniotique, le périnée est mis à rude épreuve durant la grossesse. Et plus les mois passent, plus ce poids devient important. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, au troisième trimestre, plusieurs femmes doivent faire face à des fuites urinaires. Au moment de l’accouchement, les muscles du périnée sont très étendus, encore plus si la tête du bébé est grosse. C’est pour cela que des cours de rééducation du périnée sont vivement conseillés à la suite d’un accouchement afin de lui rendre son aspect initial et sa force de départ. Même si une femme ne ressent pas le besoin d’effectuer cette rééducation, c’est la sage-femme ou le médecin qui donnera son avis. Ces cours ne sont absolument pas obligatoires, mais vivement conseillés.
Les cours de rééducation du périnée
Généralement, on compte une dizaine de séances de rééducation du périnée à la suite d’un accouchement, mais cela varie d’une femme à l’autre. Les séances s’effectuent avec une sage-femme et un kinésithérapeute. Il y a deux méthodes de rééducation du périnée : la première est celle du toucher. Il s’agit d’explorer le périnée avec la patiente afin qu’elle prenne conscience de sa localisation et de ce qu’elle peut en faire en le faisant se contracter. Il existe également la méthode des sondes électriques qui permet de stimuler le périnée afin de faire prendre conscience de son existence aux patientes.
En règle général, les séances de rééducation du périnée débutent deux mois environ après l’accouchement. Avant cela, la sage-femme peut quand même prescrire à sa patiente des exercices à faire seule chez elle pour commencer en douceur cette rééducation. Il est également possible de commencer ces séances plusieurs mois après l’accouchement, mais il faut être vigilant puisque généralement, plus le temps passe et moins les femmes sont motivées pour commencer les séances. Il est donc vivement conseillé de les commencer dès que possible pour obtenir le plus rapidement des résultats satisfaisants.
Les conséquences d’un périnée mal rééduqué
Si le périnée n’a pas retrouvé sa forme et sa tonicité de départ, il y a alors des risques d’incontinence urinaire, mais aussi fécale. En effet, le périnée n’étant plus assez souple et tonique, il ne permet plus de retenir quoi que ce soit. Il y a donc également des risques de descente d’organes.
Un périnée pas assez tonique peut aussi avoir des conséquences au moment des rapports sexuels. En effet, il se peut que la femme – et l’homme aussi par conséquent – ne ressentent plus de plaisir. Il est aussi possible que la femme souffre de douleurs au moment des rapports.
Ainsi, pour retrouver une vie normale, mieux vaut commencer le plus tôt possible la rééducation du périnée tout en continuant de le solliciter quotidiennement.