in

Accouchement dystocique : de quoi s’agit-il ?

Crédits : iStock

L’accouchement est rarement considéré comme une partie de plaisir. En effet, mettre au monde un enfant est généralement vu comme un acte long et douloureux, et ce, malgré les progrès de la médecine qui permettent de moins souffrir, comme notamment la péridurale. Pourtant, même si l’accouchement est souvent pénible à vivre, il l’est encore plus pour certaines femmes. On parle d’accouchement dystocique pour décrire une naissance particulièrement difficile.

Qu’est-ce qu’un accouchement dystocique ?

Étymologiquement, on retrouve les termes « dys », qui veut dire « difficultés », et « tokos » qui signifie « accouchement ». Ainsi, on parle d’accouchement dystocique lorsque de grosses complications interviennent au cours de la naissance, par opposition à l’accouchement eutocique qui désigne un accouchement se déroulant normalement.

Plusieurs phénomènes peuvent compliquer un accouchement : des anomalies au niveau des contractions, le bébé qui ne descend pas comme il le devrait ou encore des problèmes au niveau de la dilatation du col.

On distingue tout de même deux types de dystocies : celle qui est d’origine mécanique et celle qui est d’origine dynamique. Dans le premier cas, l’accouchement se présente mal à cause de problèmes dits « mécaniques » : le bassin de la mère est trop étroit ou présente une malformation, le bébé se présente mal (en siège par exemple) ou est trop gros, le placenta est mal positionné et empêche l’expulsion, la mère présente des kystes ovariens ou un fibrome utérin, etc. Dans le second cas, le problème vient notamment des contractions utérines et de la dilatation du col qui ne permettent pas l’avancée du travail et l’expulsion du bébé.

Quelle prise en charge en cas d’accouchement dystocique ?

Tous les accouchements ne se ressemblent pas, même lorsqu’ils sont difficiles. Ainsi, pour un accouchement dystocique, la prise en charge varie complètement en fonction de l’état de santé du bébé et de sa mère.

Lorsque le problème vient des contractions utérines, qui ne sont pas suffisamment efficaces et qui ne permettent donc pas la dilatation du col et la descente du bébé, une perfusion d’ocytocine peut suffire. Cela va permettre d’agir rapidement, mais peut tout de même rendre les contractions bien plus douloureuses et difficiles à supporter pour la future maman.

Dans d’autres cas, et notamment lorsque le problème est mécanique, l’utilisation d’instruments (forceps, ventouse) peut être utile. Dans les situations les plus urgentes, et lorsque la santé de l’enfant ou de sa mère est en jeu, une césarienne en urgence devient la seule option envisageable. Cependant, ce n’est pas parce qu’un accouchement se présente mal qu’il finira forcément en césarienne.