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Accouchement : l’OMS demande moins de médicalisation

Crédits : iStock

L’accouchement est un moment unique dans la vie d’une femme, et les équipes médicales qui l’accompagnent se doivent de le rendre le plus paisible possible. Et même si aujourd’hui tout est mis en oeuvre pour que ce moment se passe au mieux, il y a encore des progrès à faire. En effet, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) demande à ce que les accouchements soient moins médicalisés, pour éviter notamment les interventions inutiles.

Pour un accouchement plus naturel

Dans son communiqué de presse, l’OMS tient à rappeler l’événement que peut être une naissance pour un couple, et donc l’importance qu’il faut y accorder. L’organisation affirme par ailleurs qu’environ 140 millions de naissances ont lieu chaque année dans le monde et que « les praticiens ont fait de plus en plus appel à des interventions auparavant destinées à éviter les risques ou à traiter les complications, comme la perfusion d’ocytocine pour accélérer le travail ou les césariennes ».

Il est vrai que de nombreux rapports récents ont démontré que le taux de césariennes était aujourd’hui très élevé, au même titre que celui des épisiotomies. Des opérations qui pourraient, selon l’OMS, être bien souvent évitées. En effet, l’organisation rappelle que l’accouchement est un phénomène tout ce qu’il y a de plus naturel, et qu’il est tout à fait possible qu’il se déroule sans aucune complication. Cependant, les femmes « sont également souvent soumises à des interventions systématiques sans nécessité et potentiellement dangereuses ».

Des interventions inutiles et parfois dangereuses

Puisque si l’OMS point du doigt ces pratiques, c’est aussi et surtout parce qu’elles peuvent devenir dangereuses pour la vie de la maman mais aussi de son bébé : « la médicalisation croissante des processus d’accouchements normaux diminue les capacités propres des femmes à accoucher et influe négativement sur leur expérience de l’accouchement ».

Ainsi, pour pallier ce problème, l’OMS recommande aux professionnels de simplement se souvenir que chaque femme est différente et qu’ainsi, chaque grossesse et chaque accouchement a sa particularité. Il n’est donc pas envisageable d’appréhender tous les accouchements de la même façon. De plus, il est également important de considérer la femme dans sa globalité, et donc la respecter en tant que telle. Ainsi, toutes les opérations intrusives, ou bien effectuées sans en informer au préalable la future maman, doivent absolument être bannies. L’OMS rappelle d’ailleurs que c’est souvent à la suite d’une intervention sans aucune considération de la dignité de la personne que cette dernière peut alors ne plus accorder sa confiance au domaine médical, et donc par la suite faire sans, alors qu’un suivi est absolument nécessaire.

Pour conclure, l’OMS tente de faire comprendre aux médecins que la valeur du temps n’est absolument pas un indicateur dans les cas d’accouchements, puisque tous sont différents. Inutile donc dans de nombreux cas de tout mettre en oeuvre pour accélérer le travail. L’essentiel reste que les femmes accouchent dans des conditions optimales, et surtout qu’elles puissent le faire, dans la limite du possible, comme elles le souhaitent.

Sources : OMS, Sciences et Avenir, MagicMaman

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