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Accouchement toboggan : est-il vraiment possible d’accoucher sans pousser ?

Crédits : iStock

Dans l’inconscient collectif, l’accouchement est presque toujours vu comme une véritable épreuve qui est extrêmement douloureuse et difficile à vivre. Il s’agit d’un acte qui demande en effet généralement beaucoup d’effort, aussi bien pour supporter les contractions que les poussées. Toutefois, toutes les femmes ne sont pas égales face à l’accouchement, et si certaines rencontrent d’énormes difficultés au moment de donner naissance à leur enfant, d’autres au contraire ont la chance d’avoir de grandes facilités. On parle d’ailleurs parfois d’accouchement toboggan, ce qui signifie accoucher sans même avoir à pousser de manière volontaire.

Qu’est-ce qu’un accouchement toboggan ?

Le terme d’accouchement toboggan est plutôt bien choisi pour imager ce qu’il signifie : le fait de donner naissance à son enfant tellement rapidement qu’il n’est même pas nécessaire de se forcer à pousser. On imagine alors parfaitement un enfant dans un toboggan qui glisse très vite, même si la particularité est qu’il le fait ici alors qu’il est encore à l’intérieur de sa maman, grâce uniquement aux contractions de cette dernière. Cette prouesse peut être difficile à imaginer, surtout pour celles qui souffrent sous l’effet des poussées qui peuvent alors demander beaucoup d’énergie.

L’accouchement toboggan peut se produire en grande partie grâce à la position de la femme qui accouche. En effet, en position gynécologique, c’est-à-dire allongée sur le dos et les jambes écartées, une femme a très peu de chance de vivre un accouchement toboggan. Le bébé a effectivement besoin de profiter de la gravité pour pouvoir sortir à l’aide des seules contractions. Pour un accouchement toboggan, il vaut donc mieux privilégier une position accroupie, ou bien à quatre pattes.

Une envie irrépressible de pousser

Toutes les femmes ayant vécu un accouchement toboggan peuvent certainement confirmer ce point : lorsque la dilatation est complète et que le bébé est suffisamment descendu dans le bassin, elles ressentent alors une envie irrépressible de pousser, comme si le corps avait un réflexe d’éjection du bébé. En réalité, ce réflexe intervient lorsque l’enfant franchit les épines sciatiques, ce qui déclenche une réponse de l’abdomen et du périnée, et donc des poussées spontanées.

Si toutes les femmes rêvent d’un accouchement de la sorte, qui peut parfois se conclure après seulement une poussée, il est important de préciser que cela n’arrive que très rarement dans le cas d’un premier accouchement. En effet, pour une femme primipare, le bassin et le corps plus généralement ne connaissent pas encore l’accouchement et ne réagissent donc pas forcément instinctivement. Toutefois, la naissance est un événement tellement imprévisible qu’il est tout de même possible de s’attendre à quelques surprises.