L’accouchement par césarienne n’est pas forcément celui dont rêvent toutes les femmes enceintes. Pourtant, il peut se révéler absolument vital dans plusieurs cas, notamment lorsque la vie de la maman ou de son bébé est en jeu. Malheureusement, certaines maternités ont tendance à abuser de la césarienne à la moindre difficulté alors qu’il s’agit d’une opération chirurgicale relativement importante. D’ailleurs, une récente étude prouve que les femmes qui accouchent par césarienne sont plus exposées à certaines complications par la suite.
Un risque à prendre
La césarienne étant un acte chirurgical, il y a forcément certains risques à la pratiquer. Une équipe de chercheurs issue de l’Inserm, de l’Université Paris Descartes, de l’Université Paris Diderot et de l’Université Paris 13 s’est intéressée de plus près aux complications qui peuvent survenir à la suite d’une naissance par césarienne. Pour cela, ils ont étudié 1444 femmes ayant eu des complications graves pendant leur accouchement. Afin de faire le parallèle, ils se sont également intéressés à 3464 femmes qui n’en ont eu aucune.
Les résultats de leurs recherches sont sans appel : les complications graves étaient deux fois plus élevées chez les femmes qui ont accouché par césarienne. Le chiffre peut même tripler pour les femmes de plus de 35 ans. Pour la plupart de ces dernières, les complications en question étaient des hémorragies.
Une naissance sur cinq par césarienne
S’il y a une vingtaine d’années, la césarienne n’était pas vraiment populaire, elle concerne aujourd’hui une naissance sur cinq. La France est pourtant un des pays européens qui la pratique le moins.
Quoi qu’il en soit, cette étude démontre qu’il ne s’agit pas pour autant d’un acte anodin. Les médecins doivent donc prendre conscience des conséquences de la césarienne avant de vouloir la pratiquer. L’OMS déclarait d’ailleurs en 2014 dans un document que « la césarienne est efficace pour sauver la vie de mères et de nouveau-nés, mais uniquement lorsqu’elle est justifiée par une indication médicale » et qu’elle peut également « causer des complications majeures et parfois permanentes ».
Si elle est parfaitement nécessaire dans certaines situations, l’OMS a affirmé qu’un taux de césarienne supérieur à 10 % n’est pas associé à une baisse du taux de mortalité maternelle et néonatale.