Le débat sur les allocations familiales semble relancé par le gouvernement. En effet, les critères pour les allocataires ne seront certainement plus les mêmes et les foyers les plus riches n’auront peut-être plus droit aux allocations familiales.
Des critères qui risquent de changer
C’est le député Olivier Véran (Isère, La République en marche), également rapporteur général de la commission des affaires sociales à l’Assemblée nationale, qui a affirmé être pour la suppression des allocations familiales pour les foyers les plus riches : « Il s’agit juste de discuter et d’évaluer s’il reste économiquement pertinent d’accorder des allocations familiales aux familles les plus riches ». Le ministre de l’économie Bruno Le Maire lui a d’ailleurs emboîté le pas en déclarant qu’il n’était « pas fermé » à cette idée. Il faut dire que les allocations familiales représentent un véritable coût : environ 60 milliards d’euros en 2015, ce qui représente 2,7% du PIB.
Un projet encore loin d’aboutir
Toutefois, cette idée ne semble pas encore vraiment à l’ordre du jour, puisqu’elle demanderait de réévaluer de nombreux critères, mais aussi d’en prendre en compte de nouveaux. D’autant plus que le plafond du quotient familial a déjà été baissé à deux reprises par le précédent gouvernement, chose qu’Emmanuel Macron, durant sa campagne, avait promis de relever à son niveau de 2012 « si les finances publiques le permettent ». Depuis la dernière réforme sur les allocations familiales lancées par François Hollande, un foyer qui gagne 6000 euros par mois a perdu 776 euros d’allocations par an.
Cependant, la Ministre des solidarités et de la santé s’est déjà exprimée sur le sujet et a déclaré que « Ce n’est pas à l’ordre du jour. Ce sujet peut tout à fait être débattu, mais le temps de la concertation est nécessaire ». Il semblerait donc que le débat soit ouvert et que cette question de l’arrêt de l’universalité des allocations familiales soit encore en suspens. Même si pour le moment aucune mesure n’est à prévoir, il est donc possible que durant le quinquennat certains foyers se voient privés de cet héritage d’après-guerre.
Sources : MagicMaman, Les Echos, Le Monde