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Une application de suivi menstruel mise en cause dans plusieurs cas de grossesses non désirées

Crédits : iStock

Les applications de « contraception » sont de plus en plus communes et permettent à beaucoup de femmes de pouvoir suivre de près leurs cycles menstruels. L’une d’entre elles a malheureusement fait parler d’elle récemment, puisque son efficacité a été remise en cause par plusieurs femmes. En effet, plusieurs grossesses non désirées ont été déclarées en Suède par des femmes utilisant l’application.

Une contraception basée sur la prise de température

L’application Natural Cycle, qui se décrit elle-même comme l’application contraceptive la plus efficace, fait pourtant parler d’elle à ses dépens depuis quelques jours. En effet, l’application créée par la prix Nobel Elina Berglund serait responsable de 37 grossesses non désirées en Suède. Le principe de la technique proposée est pourtant simple : les utilisatrices doivent prendre leur température tous les jours afin de répertorier les résultats dans la base de données de l’application. Cette dernière pourra ensuite leur indiquer quelles sont les périodes durant lesquelles elles sont les plus fertiles. Ainsi, lorsque c’est le cas, un code de couleur rouge apparaît sur l’écran et recommande donc à l’utilisatrice de se protéger lors de ses prochains rapports afin d’éviter une grossesse non désirée. Lorsqu’au contraire un code vert apparaît, cela signifie que les risques sont moindres et qu’il est donc possible d’avoir des rapports non protégés.

37 cas de grossesses non désirées enregistrés

Même si Natural Cycles affirme être très efficace, elle n’exclut pas une certaine marge d’erreur en expliquant qu’« aucune contraception n’est efficace à 100 % » et que « les grossesses non désirées sont un risque regrettable avec n’importe quelle contraception ». Ainsi, une étude récente menée sur 600 femmes utilisant cette application a dénombré 37 cas de grossesses non désirées ayant mené à des avortements dans un hôpital suédois entre septembre et décembre 2017. En effet, malgré une certaine précision, l’application reste incapable de prévoir la durée de vie des spermatozoïdes, ou encore les irrégularités des cycles menstruels.

Sources : Parents, Numerama, Europe 1

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