L’autisme est un trouble neurodéveloppemental qui peut avoir des conséquences sur bien des choses au quotidien : la motricité, le langage, les interactions sociales ou encore les émotions. Reconnu officiellement comme un handicap en 1996, l’autisme peut être extrêmement difficile à gérer au quotidien, aussi bien pour les personnes concernées que pour l’entourage, et notamment les parents. Si on ne connaît pas les causes exactes de l’autisme, il y aurait probablement un lien avec la génétique. Malheureusement, aujourd’hui, il n’existe pas de traitement médical pour « soigner » ce trouble. Les personnes concernées bénéficient toutefois d’une prise en charge pluridisciplinaire et adaptée à leurs besoins. En effet, il n’y a pas qu’une seule sorte d’autisme, ce qui signifie que tous les patients n’ont pas les mêmes besoins. Malgré tout, la recherche continue et elle pourrait bien donner un peu d’espoir aux personnes touchées par l’autisme, avec peut-être un nouveau traitement pour limiter les symptômes.
Une molécule qui redonne de l’espoir
Une récente étude a été publiée le 13 avril 2022 dans la revue Neuropsychopharmacology. Elle a été menée par des chercheurs du CNRS, de l’Inserm, de l’Inrae et de l’université de Tours au sujet des ions bromures qui seraient peut-être capables de réduire les symptômes de l’autisme. En effet, après des tests menés sur des souris porteuses elles-mêmes de troubles autistiques, les chercheurs ont pu constater que les ions bromures avaient permis de restaurer certaines aptitudes sociales et de réduire l’anxiété.
À la suite de cette découverte inédite, Jérôme Becker, chercheur à l’Inserm, a déclaré : « Ces conclusions permettent d’être un peu plus confiant quant à la capacité du traitement à être généralisable à plusieurs sous-groupes d’individus autistes lors de futurs essais cliniques ».
Rendre le quotidien plus facile à vivre
Bien évidemment, les chercheurs vont à présent mener une étude chez l’Homme, avec un traitement qui sera présenté sous forme de gouttes qui sont plus faciles à prendre que des comprimés, notamment pour les enfants. Toutefois, Jérôme Backer tient tout de même à préciser : « Ce traitement pharmacologique ne va pas substituer aux approches comportementales utilisées aujourd’hui, mais les compléter. On ne va pas soigner la maladie, mais rendre plus facile la vie des patients, notamment adultes ».