Donner le choix aux élèves dans les cantines, est-ce vraiment une bonne idée ? L’association de consommateurs UFC Que Choisir répond par la négative à cette question en expliquant que laisser trop de choix aux élèves en termes d’aliments les orienterait indirectement vers ceux qui sont les plus gras, sucrés et salés.
Obésité : la faute aux cantines ?
L’obésité chez les enfants ne cesse d’augmenter : on constate aujourd’hui en France que 13 % des enfants sont en surpoids, et parmi eux 4 % sont obèses. Des chiffres alarmants dont les cantines scolaires pourraient en partie être responsables. En effet, l’UFC Que Choisir met en avant le fait que les cantines proposent aux élèves trop de choix d’aliments, ce qui les pousse à se diriger presque instinctivement vers les plus gras.
Même si les organismes de restauration des collèges et des lycées sont dans l’obligation de respecter certaines normes, celles-ci ne permettent pas pour autant de dissuader les élèves de manger les aliments les plus riches. Par exemple, les cantines sont dans l’obligation de proposer au moins une fois par semaine du poisson. Seulement, de nombreux établissements proposent également un autre plat au choix, comme des nuggets. Et il n’est pas trop difficile de prévoir qu’une grande majorité des élèves se dirigera vers les nuggets plutôt que vers le poisson.
Trop de choix et moins de qualité
Dans ce genre de cas, on constate donc bien que le problème ne vient pas vraiment des menus en tant que tels, mais plutôt du choix qui est proposé aux élèves. Pour remédier à cela, l’UFC Que Choisir propose donc aux établissements d’imposer des « choix dirigés » aux élèves. Cela revient par exemple à proposer au moins dans la semaine deux sortes de poissons, afin d’inciter tout de même les élèves à en manger. De cette façon, les élèves garderaient l’impression d’avoir le choix, mais mangeraient tout de même bien mieux.
L’association demande également que toutes les cantines soient dans l’obligation de proposer chaque jour des crudités et des fruits frais. Même si de nombreux établissements appliquent déjà cette règle, certains continuent involontairement d’orienter les élèves vers les aliments les plus caloriques.