Dans certains cas, un accouchement par césarienne programmée est absolument nécessaire afin de mettre au monde un enfant dans les meilleures conditions, que ce soit pour lui, mais aussi pour sa mère. Voici donc tout ce qu’il faut savoir sur ces accouchements particuliers qui peuvent parfois être mal vécus.
Une décision prise en amont
Une césarienne programmée est en fait une décision prise avant le terme de l’accouchement par le gynécologue-obstétricien qui suit la grossesse depuis le début. Cette décision ne se prend pas à la légère, puisqu’elle intervient seulement si un accouchement par voie basse est impossible pour des raisons physiologiques ou médicales. Par exemple, si le placenta de la future maman recouvre le col de l’utérus (plus communément appelé placenta prævia), alors un accouchement par voie basse pourrait provoquer une hémorragie. Une césarienne peut également être programmée si le bébé est mal positionné dans le ventre, notamment s’il est de travers, c’est-à-dire la tête d’un côté et les pieds de l’autre. Dans les cas de bébés qui souffrent de retard de croissance, il n’est pas rare de pratiquer un accouchement programmé.
Parfois, le problème vient de la santé de la future maman. En effet, si une femme souffre de pré-éclampsie, de diabète ou d’une maladie du foie, la césarienne sera généralement favorisée. Cela concerne également les femmes qui ont déjà accouché au moins deux fois de cette manière, afin de ne pas fragiliser encore plus leur cicatrice qui peut très bien se déchirer. Enfin, pour les cas de grossesse multiple, les césariennes sont presque systématiquement privilégiées.
Certains médecins pratiquent également des césariennes de convenance. Officiellement, en France, il est parfaitement interdit de pratiquer une césarienne si aucune raison médicale ou physiologique ne l’exige. Cependant, il n’est pas rare que certaines femmes fassent pression sur leur gynécologue-obstétricien afin qu’il pratique une césarienne pour mettre au monde leur enfant. Ces femmes y voient là un aspect pratique, puisqu’elles savent d’avance quel jour va naître leur enfant et peuvent donc s’organiser autour de cela. Cette volonté repose aussi bien souvent sur une fausse croyance selon laquelle une césarienne réduirait les douleurs post-accouchement et permettrait de ne pas abîmer le périnée. Il ne faut cependant pas oublier que l’accouchement reste une intervention médicale et qu’elle peut donc présenter des risques.
Le déroulement
En règle générale, la future maman entre à la maternité la veille de son accouchement, afin d’y passer sa première nuit. C’est aussi une façon d’instaurer un climat de confiance avant un moment qui peut être très stressant pour les futurs parents.
Lorsque vient le jour de la naissance tant attendue, les brancardiers viennent chercher la future maman dans sa chambre afin de l’amener au bloc. Le futur papa ou la personne accompagnante attend à l’extérieur pendant que les médecins se préparent et que l’anesthésiste procède à la rachianesthésie, qui ressemble à une péridurale.
Bien souvent, la personne accompagnante est autorisée à entrer dans le bloc puisque les conditions ne sont pas les mêmes que pour une césarienne en urgence où il faut faire au plus vite pour ne pas risquer la vie du bébé et de la maman. Cependant, certaines maternités n’autorisent pas non plus l’entrée d’une personne accompagnante dans le bloc pour une césarienne programmée. Mieux vaut donc se renseigner au préalable.
Une césarienne programmée ressemble en tout point à une césarienne traditionnelle, à la différence que les équipes sont bien plus calmes et moins dans l’urgence.
Le ressenti
Nombreuses sont les femmes qui ont mal vécu leur accouchement par césarienne, qu’il soit préparé ou non. En effet, certaines ont le sentiment de ne pas avoir été actrices de leur accouchement ou de ne pas être parvenues à mettre au monde leur enfant seul. De plus, l’environnement très médicalisé d’un bloc opératoire peut être très impressionnant et en effrayer plus d’une. L’avantage d’une césarienne programmée par rapport à une césarienne en urgence est que le couple, et particulièrement la femme, a le temps de se préparer à l’idée. Ils ne sont pas pris de court et finissent donc par accepter le fait que l’accouchement ne sera pas vraiment traditionnel, mais qu’il sera le leur et c’est surtout cela qui compte.