Alors que le congé paternité va connaître dans les prochaines semaines un grand tournant, en passant de 14 à 18 jours, il semblerait que le gouvernement s’intéresse aussi depuis peu au congé parental. Il faut dire que de nombreux parents se plaignent depuis des années maintenant de ce dispositif jugé trop peu rémunéré. Dans ces conditions, les jeunes parents préfèrent reprendre le travail, parfois à contrecœur, uniquement parce qu’ils n’ont pas les moyens de se permettre le congé parental. Voici donc une information qui pourrait bien ravir bon nombre d’entre eux : le gouvernement semble réfléchir à une meilleure indemnisation du congé parental.
Un montant actuellement insuffisant
Le congé parental n’est pas sollicité par toutes les familles, et dans la plupart des cas, ce sont les femmes qui font le choix de le prendre. En effet, cette décision implique généralement de subir une baisse de revenu plutôt importante et il ne faut donc pas la prendre à la légère. Seulement, dans une majorité de couples encore, l’homme a des revenus plus élevés que la femme. Ajoutons à cela le fait que dans notre société, c’est encore la femme qui est trop souvent considérée comme la responsable principale de l’éducation des enfants. Ce n’est donc pas vraiment surprenant de constater que les hommes sont finalement très minoritaires à profiter d’un congé parental. En effet, selon une étude publiée par l’Observatoire français des conjonctures économiques, seul 0,8 % des pères prendraient un congé parental à plein temps.
Aujourd’hui, le montant de l’indemnité versée aux parents en congé parental s’élève à 400 euros mensuels. Ce chiffre relativement faible explique pourquoi il vaut mieux que ce soit le parent au salaire le moins élevé qui profite de ce congé parental afin de limiter les pertes du foyer.
Vers une indemnisation par rapport au salaire ?
Adrien Taquet, secrétaire d’État chargé de l’enfance, et Élisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion ont été tous deux chargés d’un projet visant l’amélioration de l’égalité dans la prise du congé parental. Il semblerait que l’idée pourrait se rapprocher des modèles suédois et norvégien qui proposent aux jeunes parents une indemnisation en fonction d’un pourcentage du salaire. Pour le cas de la Suède, ce montant va jusqu’à 80 % du salaire. S’il se confirmait que le gouvernement français penche sur ce genre de schéma, cela pourrait bien complètement bouleverser notre société. Les rôles entre les parents deviendraient alors plus égalitaires, et cela pourrait aussi bousculer les modes de garde.