On le sait : la crise sanitaire liée à la Covid-19 a eu des effets dévastateurs sur le monde entier, notamment sur la santé mentale. Les rendez-vous chez les psychologues sont de plus en plus nombreux depuis un an et le moral n’est visiblement pas au beau fixe. Malheureusement, personne n’est épargné par cela, pas même les enfants. Les petits ont dû subir toutes les restrictions : les fermetures des écoles, l’éloignement avec la famille et les amis, le port du masque, etc. Pour tenter d’en limiter les conséquences, le gouvernement a annoncé la mise en place d’un forfait psy pour les petits de 3 à 17 ans, avec des séances prépayées.
La santé mentale des enfants inquiète
Les enfants grandissent actuellement dans un monde bien particulier qui peut sembler un peu fade et surtout très anxiogène. La pandémie a en effet pris une telle ampleur que même les plus petits voient leur quotidien changer du tout au tout. Forcément, cela laisse des traces, surtout sur des enfants qui n’ont pas le recul nécessaire pour affronter la situation. L’isolement et les restrictions sanitaires ont d’ailleurs déjà entraîné une augmentation des troubles psychologiques chez les adultes, il n’est donc pas vraiment surprenant de constater que cela se produit également chez les enfants.
La détresse psychologique chez les enfants est une réalité qu’il faut absolument prendre au sérieux, et le plus rapidement possible. Comme l’a expliqué Emmanuel Macron : « On voit monter quelque chose qu’on n’avait pas connu au premier confinement, une anxiété et des angoisses chez les plus jeunes qui se sont traduites dans les chiffres ». Il précise également qu’une hausse de 40 % des urgences pédiatriques a été observée depuis le début de l’épidémie. D’ailleurs, quatre parents sur dix disent avoir observé des signes de détresse chez leur enfant lors du premier confinement, notamment à cause de l’enfermement et de l’éloignement avec la famille et les amis.
La mise en place d’un forfait psy
Pour venir en aide aux enfants, et afin d’améliorer leur santé psychologique, le gouvernement a décidé de mettre en place un forfait psy. Cela se traduit par 10 séances prépayées chez un psychologue pour les enfants âgés de 3 à 17 ans. Ce forfait « sera activable tout au long de la crise auprès de psychologues identifiés sur une plateforme dédiée », comme l’explique le journaliste Jean-Rémi Baudot qui a sollicité l’Élysée.
Cependant, un autre problème se pose : celui des effectifs. En effet, Anne-Catherine Rolland, cheffe du service de pédopsychiatrie du CHU de Reims, explique : « Il faudrait doubler, voire tripler les effectifs ». Ce constat montre que même si cette décision prise par le gouvernement vise à venir en aide aux enfants, la mettre en place peut s’annoncer bien difficile.