Lorsque la période estivale arrive, les parents doivent être extrêmement prudents avec leurs enfants, notamment vis-à-vis du soleil. Il est en effet indispensable de bien protéger les petits et cela passe généralement par la crème solaire qui permet d’éviter les coups de soleil, mais surtout les problèmes de santé qui peuvent en découler, comme les cancers. Seulement, il semblerait que ces produits, qui visent justement à protéger les enfants, pourraient également être dangereux, comme le révèlent deux associations de défense de l’environnement.
Un constat préoccupant
Si la fonction première de la crème solaire est de protéger la peau, il semblerait que certaines marques proposent en réalité tout l’inverse. Depuis plusieurs années maintenant, de nombreuses études s’intéressent en effet de près aux produits destinés aux enfants et notamment à leur composition. Il a ainsi été mis en évidence que pour réduire les coûts ou pour améliorer l’efficacité des produits en question, certaines marques n’ont aucun scrupule à inclure des substances nocives et dangereuses.
Les associations Agir pour l’environnement et Wecf France ont révélé jeudi 2 juillet 2020 les résultats d’une enquête qui concerne 71 produits solaires destinés aux enfants. Malheureusement, ces recherches sont relativement alarmantes, car parmi toutes les marques concernées, toutes contenaient des « substances plus ou moins préoccupantes », comme des perturbateurs endocriniens, des allergènes, des cancérogènes ou des neurotoxiques. Il y aurait d’ailleurs neuf produits qui seraient encore plus préoccupants, car ils contiendraient « un cocktail d’au moins dix substances problématiques ». Selon l’enquête, les marques Vichy, Nivea, Mixa, Lovea, Lancaster, Garnier et Isdin Pediatrics seraient notamment concernées.
Pour éviter ce genre de problèmes, beaucoup de parents pourraient être tentés de se tourner vers des marques bio en pensant justement qu’il n’y a aucun risque avec ces produits plus « naturels ». Cependant, cette enquête révèle que même si le taux de substances toxiques est bien plus bas dans des produits bio, les étiquettes peuvent être mensongères. En effet, parmi trois produits testés, trois n’ont pas précisé la présence de néoparticules.
Des « sanctions dissuasives » demandées
Cette révélation est forcément très choquante, et ce d’autant plus qu’elle concerne la santé des enfants. Ainsi, dans un communiqué, les deux associations expliquent : « Compte tenu du nombre de substances préoccupantes retrouvées dans les produits de protection solaire pour enfants, nous demandons la saisine de l’Anses pour évaluer le rapport bénéfice/risque et les risques engendrés par les substances préoccupantes ». Il est également demandé « l’interdiction dans les produits pour enfants des ingrédients classés extrêmement préoccupants, dont des perturbateurs endocriniens et des nanoparticules : 4 — MBC, homosalate, octocrylène, cyclypenta siloxane, cyclohexasiloxane, dioxyde de titane nanoparticulaire, phénoxyethanol notamment. […] De même, les substances parfumantes établies comme allergènes par contact chez l’humain […] ne devraient plus être autorisées dans les produits pour enfants ».
Il est également demandé de revoir complètement les étiquetages afin que les consommateurs sachent réellement ce que contiennent les produits qu’ils souhaitent acheter.