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Devenir parent aurait plus d’impact sur les pères que sur les mères

Crédits : iStock

L’arrivée d’un enfant dans la vie d’un couple est généralement complètement bouleversante. Il faut dire que les rôles de chacun sont totalement remis en question au cours de cette période. Forcément, les personnalités vont également changer du tout au tout et les rapports entre les deux jeunes parents aussi. Seulement, toutes les personnes ne vivent pas la parentalité de la même façon, comme le prouve cette étude belge.

Une vaste recherche

Pour en arriver à cette conclusion qui peut sembler surprenante pour certaines personnes, l’Université catholique de Louvain a étudié pendant environ six ans les répercussions de la naissance d’un enfant sur la personnalité de ses parents. Si le but principal de ces recherches était de comprendre les origines de l’épuisement des parents, de l’anxiété et du burn-out parental, les résultats obtenus sont pour le moins inattendus.

Dirigé par Sarah Galdiolo, cette étude a permis d’observer 204 couples de parents, de la grossesse jusqu’aux six ans du premier enfant. Après toutes ces années d’observation, elle a ainsi constaté que la personnalité des femmes ne changeait pas vraiment, contrairement aux hommes qui ont des comportements différents à la suite de la naissance de leur bébé.

Des hommes plus calmes après la naissance d’un enfant

En effet, la chercheuse affirme qu’une jeune maman ne présente pas vraiment de changement de personnalité en endossant ce nouveau statut. Elle explique que « sa personnalité semble rester relativement stable 6 mois après la naissance ».

A contrario, les papas seraient bien plus bouleversés par la naissance de leur premier enfant. Visiblement, cela peut même se traduire dans un changement plus ou moins important de leur mode de vie. Ces derniers seraient en effet bien moins actifs socialement et préféreraient se concentrer sur leur nouvelle vie de jeunes papas. La sphère familiale devient donc la priorité alors que les interactions sociales avec l’extérieur ont tendance à être reléguées au second plan.

La faute aux hormones

Sarah Galdiolo explique que ce phénomène est hormonal. À la naissance d’un enfant, un homme fait ainsi face à une chute de testostérone qui est l’hormone sexuelle masculine. Celle-ci peut même être encore plus importante en fonction du temps que le jeune papa passe avec son enfant. Cela le pousse naturellement à donner tout son temps et son intérêt à son enfant et ainsi à oublier inconsciemment les choses extérieures.

Il s’agit donc d’une étude qui vient casser tous les stéréotypes autour de la place de l’homme et de la femme dans la vie d’un enfant.