L’accès aux écrans pour les enfants fait aujourd’hui l’objet d’un vaste débat. Avec la généralisation des appareils électroniques dans les foyers, les petits ont la possibilité d’utiliser les écrans sans trop de difficulté. Il s’agit d’ailleurs d’un bon moyen pour les parents de les calmer ou simplement de les occuper lorsqu’ils n’ont eux-mêmes pas le temps de jouer avec eux. Des pratiques qui posent de réelles questions aux professionnels de la petite enfance qui pointent du doigt ces pratiques jugées dangereuses pour le développement des enfants. Les écrans sont même devenus dans de nombreux foyers un objet de chantage pour punir ou au contraire récompenser les petits. Seulement, il semblerait que cette « solution » ne soit pas vraiment efficace et qu’elle les rende encore plus accros.
Les écrans dans le quotidien des petits
Les écrans sont aujourd’hui omniprésents dans le quotidien de chacun. S’ils présentent de nombreux avantages, il faut également reconnaître qu’ils peuvent être nocifs dans une certaine mesure, particulièrement pour les enfants. Ces derniers sont en effet en pleine croissance, au même titre que leur cerveau qui doit ainsi être ménagé. Cependant, les écrans auraient tendance à modifier le cerveau et ainsi les compétences intellectuelles des petits sur le long terme. Un constat réellement alarmant, surtout lorsqu’on prend conscience à quel point ils sont aujourd’hui nombreux à utiliser quotidiennement des appareils de ce type.
Si auparavant, il était de coutume de priver un enfant de dessert lorsqu’il n’était pas sage, les parents ont aujourd’hui tendance à appliquer cette même menace avec les écrans. Les activités digitales deviennent alors des objets de chantage pour obtenir d’un enfant ce que l’on souhaite. Une technique qui serait en fait complètement contre-productive, car elle rendrait les petits encore plus accros. Le résultat serait d’ailleurs le même lorsque les écrans sont utilisés comme des récompenses après une bonne action.
Les enfants encore plus attirés par les écrans
C’est une étude canadienne qui affirme cela, menée par des chercheurs de l’Université de Guelph. Pour arriver à cette conclusion, ils se sont penchés sur les cas de 62 enfants âgés de 18 mois à 5 ans ainsi que sur 68 parents. Si initialement, l’étude visait à « étudier l’impact des pratiques parentales sur le temps passé devant l’écran des tout-petits et des enfants en âge préscolaire », les chercheurs ont découvert toute autre chose. En effet, le fait de priver un enfant d’écran ou bien de le récompenser en lui permettant de passer plus de temps devant augmenterait son attirance et donc son degré d’utilisation. Il deviendrait donc progressivement plus dépendant.
Les chercheurs ont en effet constaté que quand les parents utilisent les écrans de cette façon, que ce soit pour punir ou au contraire pour récompenser, les petits passent alors 20 minutes de plus en moyenne que les autres enfants devant.
Ils expliquent que cette approche est donc parfaitement inutile, notamment lorsqu’il est question de punir un enfant. Cela revient à créer une interdiction qui n’est pas toujours justifiée pour l’enfant. Or, les petits, comme les grands, ont une fâcheuse tendance à être attirés par tout ce qui ne leur est pas accessible. Cela risque donc simplement de renforcer son attrait pour les écrans et ainsi de braver l’interdit malgré tout.