La santé est un élément central de la vie de famille. Par conséquent, lorsque la maladie fait son entrée dans la routine et le quotidien, il est extrêmement difficile d’y faire face, tout particulièrement quand elle touche un enfant. En effet, la maladie fait évidemment penser par extension à la mort. Or, le schéma traditionnel veut que les parents partent avant leurs enfants. Quand un petit tombe malade, c’est donc toute la vision même de la vie qui est bouleversée. Mais ce n’est pas tout, car il y a également tout un aspect logistique qu’il faut impérativement prendre en compte. La routine familiale va en effet devoir évoluer pour pouvoir se consacrer à l’enfant en question et à ses soins. Pour cela, les parents doivent prendre des dispositions au niveau de leur emploi, et plus particulièrement des congés. Afin d’améliorer leurs conditions, le Parlement a justement fait le choix de doubler leur durée.
De 310 à 620 jours
Afin d’accompagner leurs enfants au cours de leurs traitements médicaux, les parents sont autorisés depuis 2001 à bénéficier d’un congé de présence parentale (CPP) et d’une allocation journalière de présence parentale (AJPP). Cela signifie que jusqu’à présent, ils avaient une réserve de 310 jours qu’ils pouvaient utiliser en une fois ou bien sur plusieurs périodes dans un délai de trois ans, renouvelable en cas de récidive de maladie. Dans ce cas de figure, les parents ne sont pas rémunérés, c’est pour cette raison qu’ils ont également l’accès à une allocation afin de se maintenir financièrement malgré tout.
Toutefois, dans la réalité, la durée des traitements pour une maladie grave peut durer bien plus longtemps, ce qui met ainsi les parents dans une situation très délicate. C’est pour cette raison que le Sénat a adopté définitivement un projet de loi qui vise à doubler la durée du CPP, passant ainsi de 310 à 620 jours.
D’autres mesures peut-être à prévoir
Les changements au sujet de l’accompagnement des parents d’enfants malades pourraient bien continuer dans les mois à venir. Adrien Taquet, secrétaire d’État en charge de l’Enfance, a en effet annoncé qu’un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale pour ouvrir ce droit aux agents de la fonction publique et aux militaires serait soumis très bientôt aux sénateurs.
L’AJPP sera également peut-être revue à la hausse, afin de réellement combler les besoins des ménages concernés. Elle s’élève en effet à seulement 780 euros mensuels pour le moment, ce qui est très peu.