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Familles monoparentales : elles sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus pauvres en France

Crédits : iStock

Avec l’augmentation du nombre de divorces, en parallèle de la baisse du nombre de mariages, les familles monoparentales sont devenues fréquentes en France. Bien évidemment, en vivant seul·e avec des enfants, la question des revenus peut être extrêmement difficile. Dans ces conditions, les familles monoparentales ont trop souvent tendance à avoir du mal à boucler les fins de mois. D’ailleurs, une récente étude sur le sujet montre que les familles monoparentales sont de plus en plus nombreuses, mais aussi de plus en plus pauvres. Un constat inquiétant qui montre bien la précarité de ces familles.

Des logements qui laissent à désirer

Dans la dernière étude de l’Insee au sujet des familles monoparentales, il est possible de découvrir des chiffres très alarmants sur le quotidien des personnes concernées. En France, en 2020, une famille sur quatre était monoparentale, ce qui représente une augmentation de trois points depuis 2011. On compte au total deux millions de familles composées d’un enfant et d’un parent. D’ailleurs, dans 83 % des cas, il s’agit de la mère, et dans 18 % du père. Cela prouve que généralement, ce sont les femmes qui ont la garde des enfants et qui ont donc le plus de risque de vivre à terme dans la précarité.

Vivre au sein d’une famille monoparentale est malheureusement bien souvent synonyme de pauvreté. En effet, en 2018, 41 % des enfants mineurs grandissant en famille monoparentale vivaient au-dessous du seuil de pauvreté monétaire, alors que lorsque le chiffre concerne l’ensemble des enfants, il n’est que de 21 %. L’étude révèle également que 23,9 % des familles monoparentales et 16,3 % des familles recomposées vivent dans un logement trop petit par rapport au nombre d’habitants. Un chiffre qui descend à 10,3 % pour les familles plus « traditionnelles ».

Une charge mentale omniprésente

Être à la tête d’une famille monoparentale est synonyme pour le parent concerné d’une charge de travail énorme. Il faut effectivement jongler entre sa vie professionnelle et tout l’aspect personnel. Tout l’aspect financier doit également être pris en compte, car le simple fait de se demander comment boucler les fins de mois peut être extrêmement difficile à vivre, et fatigant.

Le fait d’être le seul parent à la tête de la famille signifie également que les revenus sont moins conséquents, alors qu’il faut malgré tout assumer les enfants et toutes les dépenses que cela engendre. Les chiffres dévoilés par l’Insee ne sont donc pas vraiment étonnants, mais permettent surtout de voir à quel point les femmes peuvent vivre précairement aujourd’hui encore.