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Les accouchements prématurés pourraient avoir un lien avec le microbiote vaginal

Crédits : iStock

Les accouchements prématurés sont fort heureusement très bien pris en charge aujourd’hui. Les progrès médicaux permettent en effet de sauver dans la plupart des cas la vie des bébés concernés, notamment grâce à la connaissance des causes de ces naissances avant terme. De cette façon, les femmes enceintes sont prises en charge au bon moment et suivies au mieux afin d’accueillir les enfants dans les meilleures conditions possible. Néanmoins, de nombreuses zones d’ombre perdurent autour des naissances prématurées. Dans certains cas, elles interviennent sans prévenir alors que rien ne prédisposait les mères à accoucher plus tôt. Ainsi, de nombreuses études sont encore menées sur le sujet et notamment autour du microbiote vaginal qui pourrait avoir un lien avec ces naissances prématurées sans cause apparente.

Le microbiote vaginal

Lorsqu’on parle de microbiote, il s’agit en réalité d’un ensemble de bactéries présentes dans une partie de l’organisme. On en retrouve ainsi dans de nombreuses parties  du corps : microbiote intestinal, cutané, urinaire, respiratoire, etc. Ils permettent notamment de maintenir un certain équilibre au sein de la zone concernée et plus généralement au niveau du corps tout entier. Chez les femmes, on retrouve ainsi le microbiote vaginal qui pourrait donc, selon de récentes recherches, avoir un impact sur une naissance prématurée.

Un impact sur la naissance

Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs de cette étude, publiée dans la revue Frontiers in Microbiology en avril 2020, ont réalisé une méta-analyse de cinq études différentes qui comprennent au total les données du microbiote vaginal de 415 femmes au cours de leurs trois trimestres de grossesse. Ainsi, il semblerait que les femmes qui présentent un microbiote vaginal diversifié ont plus de risques d’accoucher prématurément.

Les chercheurs savaient d’ores et déjà que certaines bactéries pouvaient provoquer un accouchement prématuré. Cependant, avec ces nouvelles recherches, ils ont surtout découvert que tout le microbiote vaginal pouvait avoir un impact dans ce processus et que certains genres de bactéries étaient plus à risque, comme « Olsenella » et « Clostridium sensu stricto ».

A contrario, certaines bactéries pourraient prédire une naissance à terme, notamment celles de type « Lactobacillus ».

Ces découvertes peuvent représenter une grande avancée pour la médecine et la prise en charge des grossesses à risque. Le fait d’avoir identifié ces types de bactéries peut en effet permettre de trouver par la suite des traitements efficaces afin de permettre aux femmes concernées de mener malgré tout leur grossesse à terme. Il s’agit d’une grande nouvelle qui est porteuse de beaucoup d’espoir aussi bien pour les médecins que pour les futures mamans.